Après le réacteur n°1 l'an passé, c'est le réacteur n°2 qui est à l'arrêt pour une opération de maintenance.
C'est une opération classique pour une centrale nucléaire. Tous les 18 mois, un arrêt de tranche est programmé pour l'entretien des réacteurs et le remplacement du combustible.
La tranche 2 de Flamanville est à l'arrêt depuis le 13 août et pour encore deux semaines, soit trente jours pour améliorer les performances du réacteur.
L'arrêt de tranche, c'est comme une révision automobile. On vérifie que tout fonctionne normalement, on remplace et on répare ce qui est défectueux et on refait le plein de carburant, en l'occurence, du combustible nucléaire, des crayons d'uranium.
Un tiers du combustible du réacteur 2 sera ainsi remplacé à l'issue de cette opération très particulière et très organisée, car dans une centrale nucléaire, aucun détail ne doit être négligé.
Les tranches sont arrêtées à tour de rôle de façon à ce que la centrale ne s'arrête pas de produire. A Flamanville, EDF produit 80% des besoins en électricité de la Normandie.
Les opérations de maintenance n'ont aucunes conséquences pour les utilisateurs. En général, les dates d'arrêt de toutes les centrales françaises sont fixées en fonction des prévisions de consommation. A Flamanville comme ailleurs, on respecte cette règle. Sauf en cas d'imprévu comme ce fut le cas fin 2009, début 2010.
Il y a deux ans, en effet, en septembre 2009, l'arrêt du réacteur n°1 pour maintenance avait révélé un problème technique notamment au niveau du bouchon du générateur de vapeur. En novembre, la centrale a été complètement arrêtée pendant quelques jours puisque le deuxième réacteur a connu lui aussi des problèmes techniques.
Résultat, le réacteur 1 a été arrêté cinq mois, jusqu'en janvier 2010, et la facture a été salée pour EDF : 22 millions d'euros.
Il faut savoir qu'un jour d’arrêt d’un réacteur entraîne un manque à gagner de près d’un million d’euros pour l'exploitant des centrales nucléaires.