Des agents de Haute-Normandie ont rejoint le piquet de grève de leurs collègues de Mondeville
Le mouvement est national. Cinq syndicats ont appelé à la grève les personnels des Plateformes industrielles du courrier (PIC, anciennement centre de tri), une quarantaine en France.
Objectif: obtenir de la Direction de la Poste qu'elle ouvre des négociations spécifiques sur les conditions de travail de ces établissements.
"Cela fait trois ans que nous sommes dans la lutte", déclare Michel Courgeau, délégué SUD de la PIC de Mondeville. Parmi les principales revendications: l'amélioration des conditions de travail et l'arret des réorganisations permanentes, selon les grévistes. "Cette souffrance au travail, elle se traduit dans les chiffres", explique Jacky Pitard, secrétaire Sud de l'établissement de Rouen, "un taux d'arret de travail de 32 jours par an et par agent: ce simple chiffre suffit à prouver qu'il y a un mal-être. Il y a aussi le nombre de collègues sous anxiyolitique ou de demande de rencontre avec la médécine du travail en constante augmentation."
Le choix de la date, entre la présidentielle et les législatives, n'est pas innocent. "Le président de la Poste, Jean-Paul Bailly a été reconduit par le gouvernement Sarkozy", affirme Michel Cougeau, "on demande au nouveau gouvernement qu'il remette en cause toutes les décisions prises par Bailly."
Le préavis de grève court jusqu'à jeudi prochain. La Direction de la Poste affirme que seulement 1,35% des personnels des PIC est gréviste et que le distribution du courrier ne devrait pas être impactée, outre mesure.
Reportage de Marie-Pierre Gressant et Gildas Marie
Grève au centre de tri de Mondeville par france3bassenormandie_845