L'hommage de Friedkin aux réalisateurs Français

Master-class, hommage et avant première, William Friedkin était LA star de Deauville hier.

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"Si vous faites des études de cinéma, lâchez tout. Regardez plutôt les films d'Orson Wells et des réalisateurs Français. Il y a tout ce qu'il faut dedans."

C'est le judicieux conseil qu'a donné William Friedkin aux cinéastes en herbe hier lors de sa master-class deauvillaise.

Et la méthode fonctionne puisque c'est ainsi que le réalisateur de l'Exorciste et de French Connection a bâti sa carrière de metteur en scène.

William Friedkin apprend le métier de réalisateur sur les plateaux de télévision dès l'âge de 17 ans, se spécialise dans le documentaire, puis réalise un épisode de la série Alfred Hitchcock Présente.

Il a 27 ans lorsqu'il tourne son premier long métrage, Good Times, en 1967. Entre 1968 et 1970, il adapte trois pièces de théâtre à succès : L'Anniversaire, The Night they raided Minsky's et Les Garçons de la bande, qui aborde le thème de l'homosexualité.


Mais c'est French Connection qui le propulse sur le devant de la scène en 1971. Ce film policier sur fond de trafic de drogue reçoit cinq Oscars, dont ceux du Meilleur film et du Meilleur réalisateur.

A la suite de ce succès, le cinéaste dispose de moyens considérables pour tourner L'Exorciste (1973). Ce classique du film d'épouvante se classe en tête de tous les box-offices et remet le genre au goût du jour.

William Friedkin semble transformer tout ce qu'il touche en or. Pourtant, il suspend ses activités durant quelques années. C'est avec Le Convoi de la peur, remake américain du Salaire de la peur d'Henri-Georges Clouzot, qu'il fait son retour derrière la caméra en 1977. Malheureusement, le film est un échec commercial. Côté vie privée, Friedkin épouse l'actrice française Jeanne Moreau, dont il divorce rapidement.


Au tournant des années 70-80, il se réoriente vers le registre policier, empruntant différentes voies comme la comédie (Têtes vides cherchent coffres pleins avec Peter Falk), le scandale et la provocation (La Chasse - Cruising qui soulève l'indignation parmi la communauté homosexuelle de New York en 1980) ou encore le réalisme (Police fédérale Los Angeles, dans lequel on retrouve une scène de poursuite automobile aussi mémorable que celle de French Connection).

De retour dans le domaine de l'épouvante, il signe Le Sang du châtiment (1988) et La Nurse (1990), qui ne rencontrent pas le succès attendu. Il en va de même pour Jade (1995), qui s'inscrit dans la mouvance du thriller érotique.


Après le très controversé film de procès militaire L'Enfer du devoir sorti en 2000, William Friedkin parvient à se réconcilier avec la critique en réalisant l'efficace et nerveux Traqué (2003), thriller dans lequel s'affrontent Tommy Lee Jones et Benicio Del Toro, ainsi que les adaptations des pièces de Tracy Letts : le huis clos Bug, présenté à La Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2006, et le thriller Killer Joe, présenté en avant-première hier soir à Deauville.
 

Retour sur la soirée d'hommage avec LOCB :


Deauville : hommage à William Friedkin par france3bassenormandie_845

Killer Joe

Chris, 22 ans, minable dealer de son état, doit trouver 6 000 dollars ou on ne donnera pas cher de sa peau. Une lueur d’espoir germe dans son esprit lorsque se présente à lui une arnaque à l’assurance vie. Celle que sa crapule de mère a contractée pour 50 000 dollars.

Mais qui va se charger du sale boulot ?

Killer Joe est appelé à la rescousse. Flic le jour, tueur à gages la nuit, il pourrait être la solution au problème. Seul hic : il se fait payer d’avance, ce qui n’est clairement pas une option pour Chris qui n’a pas un sou en poche. Chris tente de négocier mais Killer Joe refuse d’aller plus loin. Il a des principes…jusqu’à ce qu’il rencontre Dottie, la charmante sœur de Chris.

Alors Killer Joe veut bien qu’on le paye sur le fric de l’assurance si on le laisse jouer avec Dottie...
 

 

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