Des taux d'amiante supérieurs à maximum légal ont été décelé dans certains ateliers.
"Pour la première fois, des valeurs sensiblement supérieures aux normes ont été relevées dans un endroit bien circonscrit que nous avons fermé" explique François Serizay, le directeur des relations sociales de l'usine de Condé-sur-Noireau interrogé par l'Afp.
Si elle devait se prolonger, la fermeture de ce secteur en amont de la chaîne pourrait conduire à l'arrêt total de l'activité "en quelques jours". Les vingt salariés qui travaillent dans cette zone sont rentrés chez eux lundi soir. Leur salaire est a priori maintenu.
L'usine de Condé sur Noireau qui emploie 323 personnes doit fermer en juin 2013. L'amiante n'y est théoriquement plus utilisée depuis 1996. "Mais on est confronté à des poussières héritées dans soixante années d'existence de ce site" explique François Serizay. "Ces dernières années, ces traces étaient inférieures au seuil légal" ajoute-t-il.
Lors d'un contrôle effectué le 22 mai, cinq des huit prélèvements dépassaient le seuil légal. Dans un climat social tendu, les syndicats soupçonnent aujourd'hui la direction d'avoir "volontairement pipé" les résultats des années précédentes. "Comme par hasard, maintenant que la direction a annoncé la vente de l'usine, on trouve l'amiante, et on nous dit que si ça reste comme ça, il vont fermer plus vite" observe Olivier Gaugain, le délégué Force Ouvrière interrogé par l'Afp. "Quand on voit qu'il y a des salariés de l'usine qui sont malades de l'amiante sans jamais avoir travaillé l'amiante, on peut douter de l'honnêteté de la direction" conclue-t-il.