Le représentant de l'Etat a saisi le tribunal administratif pour obtenir la levée du boycott des élections.
Le tribunal administratif de Caen doit trancher ce mercredi 13 juin à 15 heures dans le litige qui oppose les élus de la commune du Chefresne aux reprédentants de l'Etat. Le préfet de la Manche a prononcé un "déféré" visant à obtenir la "suspension" de la délibération adoptée le 8 juin par le conseil municipal.
Pour protester contre le "passage en force" de la ligne THT sur le territoire communal et l'interpellation musclée du maire (lire ici : le maire en garde-à-vue) les élus avaient décidé de ne pas organiser les deux tours de scrutin législatifs (lire ici : les élus du Chefresne votent contre les élections). Réquisitionnés de force par le préfet, ils ont aussitôt démissionné en bloc. En théorie, le préfet a un mois pour accepter ou non cette démission.
L'ordre de réquisition vaut aussi pour le 17 juin. A priori, les élus tiendront les bureaux de vote, forcés et contraints. A moins qu'ils en soient empêchés : le conflit lié au passage de la ligne THT n'est sans doute pas étranger aux actes de sabotage commis dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 juin. Les serrures des mairies de six communes de la Manche -dont celle du Chefresne - ont été collées. Dans un communiqué, le préfet de la Manche a aussitôt rappelé qu'il peut en coûter 15 000 euros d'amende à quiconque tenterait d'empêcher la tenue d'un crutin.