L'Office du lait réunit ses troupes à Avranches. La FNSEA appelle ses adhérents à ne pas signer
L'Office du lait qui réunit les petits producteurs (Apli, Confédération paysanne, coordianation rurale), réunit ce mardi ses troupes à Avranches afin d'infléchir les négociations en cours sur la contractualisation des rapports producteurs-industriels.
La loi de modernisation agricole impose à tous les éleveurs d'être sous contrat avec leur laiterie d'ici 2015, date à laquelle les quotas laitiers seront supprimés. Les indépendants défendent un contrat collectif, au sein d'une organisation transversale, France Milkboard. Il s'agit de permettre aux petits producteurs de se rassembler afin de peser sur la gestion des volumes et la négociation des prix. Pour peser encore plus, l'organisation opère des rapprochements au niveau européen comme avec le syndicat suisse Uniterre.
La révolte gronde également chez les "gros" producteurs. La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), branche spécialisée de la FNSEA, a dénoncé lundi les "menaces" et les "mensonges" de Lactalis, l'un des mastodontes du secteur (14 milliards de chiffre d'affaire), pour "extorquer les signatures des producteurs". Premier point d'achoppement: la non reconnaissance des organisations professionnelles par l'industriel, une façon d'isoler l'éleveur en individualisant le contrat. Dans le contrat proposé aux producteurs laitiers, Lactalis fixe une date butoir de signature au 1er décembre. Selon l'organisation professionnelle, en cas de non-siganture, le numéro mondial du lait se réserverait le droit de rompre toute relation, de payer tardivement le lait et de ne pas prolonger sa relation commerciale lors de la cession de l'exploitation.
Ce mardi, la plupart des syndicats et organisations de producteurs appellent à ne pas signer.