Ils sont impuissants face à la disparition des jeunes huîtres, qui compromet l'avenir de la profession
Les ostréiculteurs normands en crise
La profession est durement touchée par la disparition des jeunes huîtres, la mortalité peut atteindre 80% de la production.
La crise continue de frapper les producteurs, démunis face au virus qui décime les parcs.
Ambiance morose aujourd'hui à Gouville où se réunissait l'assemblée générale du comité régional de la conchyliculture Normandie-mer du Nord .
Joseph Costard, président de la section régionale conchyliculture Normandie-Mer du Nord, est l'invité du 19/20
Par endroit, le taux de mortalité des naissains, les jeunes huîtres, peut dépasser 80%. Or, ce naissain a besoin de croître pendant 3 ans pour produire une huître commercialisable.
Ifremer (Institut de recherche pour l'exploitation de la mer) avance plusieurs hypothèses, un virus ou une bactérie inconnus, des algues toxiques, ou encore le changement climatique.
Un parc à huîtres, sur la côte ouest de la Manche
Quoiqu'il en soit, les ostréiculteurs sont contraint d'acheter du naissain pour les prochaines années, ce qui grève lourdement leur budget.
Ils répercutent une partie de ces dépenses sur le prix, ce qui a eu pour conséquence d'entraîner une chute de 30% sur les ventes.
En moins de 40 ans, la région est devenue le leader français et ses quatre bassins de production (Côte Est, Côte Ouest, Isigny et Côte de Nacre) génèrent un bon millier d'emplois directs, et plus de 6000 emplois indirects.