Les représentants des trois sites du groupe, Lisieux, Fontenay-le-Comte, Épernay siègent à cette réunion.
Ainsi que l’administrateur judiciaire et la direction du groupe, placé en redressement judiciaire par le tribunal de Commerce de Lisieux le 7 juin. En juillet, le même tribunal ordonnait la prolongation de deux mois de la période d'observation.
Les salariés ont apprécié ce délai accordé au groupe de fabrication de contreplaqué qui leur a permis de passer un été à peu près tranquille. Mais tous les problèmes sont à nouveau à régler en cette rentrée.
C'est ainsi que les représentants syndicaux et le PDG Ghassam Bitar ont été reçus (séparément) au ministère du Redressement productif. Les salariés en août et le patron du groupe hier.
Le ministère d'Arnaud Montebourg suit le dossier de très près. Au centre des discussion, le devenir des forêts gabonaises, véritable trésor du groupe qui y puise sa matière première. Si rien n'a filtré de l'entrevue d'hier, les syndicats en revanche ont manifesté leur vive inquiétude au sortir de leur entrevue avec Boris Vallaud, conseiller d'Arnaud Montebourg. (Lire ici)
La semaine en cours est décisive pour Plysorol puisque, en marge du CCE de ce mercredi, le tribunal de Commerce de Lisieux doit à nouveau siéger demain pour examiner l'état d'avancement du dossier.
Ghassam Bitar devait mettre l'été à profit pour finaliser son plan de continuation, plan qui prévoit la fermeture des sites de Lisieux (70 salariés) et de Fontenay-le-Comte en Vendée (112) et le regroupement de l'activité sur l'usine d'Epernay dans la Marne (95).
Cependant, on ignore si Ghassan Bitar assitera au CCE de ce mercredi tout comme on ne sait encore rien sur son intention d’apporter ou non d’ici l’audience de demain les 700 000 euros nécessaires à la survie de l’entreprise. Dans ce cas, l'issue la plus probable de l'audience sera la mise en liquidation avec poursuite d’activité en espérant qu'un repreneur providentiel se manifeste rapidement. Ce en quoi les salariés ne croient pas vraiment.
Nombreux sont ceux qui accusent Ghassam Bitar de n'avoir repris Plysorol en 2010 que pour mettre la main sur les droits forestiers que l'entreprise possède au Gabon.
"Ghassan Bitar nous a menés en bateau et a transféré ces droits à une société du nom de John Bitar Gabon en février 2012", assure Michel Souriou, délégué CGT à l'usine de Lisieux.
Ces droits portent sur 600 000 hectares et ont, selon le syndicaliste, "une énorme valeur", bien supérieure à l'argent versé par Ghassan Bitar pour reprendre l'entreprise.
A suivre, le reportage sur place de Pierre-Marie Puaud et Gildas Marie.