Le tribunal de commerce de Lisieux vient de prendre cette décision.
C'était une audience décisive pour l'avenir du groupe que cette audience de ce jeudi matin à Lisieux, siège de Plysorol.
Et comme on s'y attendait, le tribunal de commerce a prononcé le redressement judiciaire de l'entreprise avec une période d'observation de deux mois.
Pendant ce délai d'observation, un expert judiciaire examinera la situation de l'entreprise.
Il se penchera tout particulièrement sur les comptes des filiales gabonaises du groupe qui inquiètent les salariés. Ces derniers craignent en effet qu'une partie de l'activité liée à l'exploitation des forêts du Gabon n'ait été détournée au profit d'autres entreprises du groupe Bitar, propriétaire de Plysorol.
Ces forêts gabonaises que possède Plysorol sont le véritable atout de l'entreprise. Un trésor que tout le monde convoite.
L'expert rendra ses conclusions début juillet et une nouvelle audience se tiendra au tribunal de commerce le 26 juillet prochain à Lisieux.
De son côté, Ghassan Bitar, président de Plysorol international qui a repris l’entreprise en octobre 2010, assure que les salaires des 277 employés du groupe seront versés par l'entreprise et non par un fonds d'aide.
Les mesures de chômage partiel, prises il y a un mois et demi à Lisieux, vont se poursuivre jusqu'aux dates prévues
Il semble que la période d'observation décrétée ce matin va servir à l'inévitable restructuration du groupe qui compte trois usines en France, ce qui fait craindre un nouveau plan social à Lisieux, le site dont l'activité semble la plus menacée, même si Ghassan Bitar s'en défend et entend redonner sa place de leader du contreplaqué à l'entreprise.
Rappelons que l’usine de Lisieux a déjà connu le licenciement de 152 personnes en 2010.