Manifestation au Haras du Pin

350 personnes, dont de nombreux grands noms de la filière équine française, s'étaient donné rendez-vous dans l'Orne.

La manifestation avait lieu ce mercredi pour protester contre un centre de stockage de déchets ultimes en construction à quelques kilomètres du Haras du Pin, le Versailles du cheval comme on l'appelle, d'où sont issus de nombreux champions.

"Sauvons les haras", "Non à la décharge" pouvait-on lire sur les banderoles installées à l'entrée de ce haras du XVIIIè siècle de réputation internationale.

"C'est pour la qualité de la terre, qui est la base de l'élevage, que le Haras du Pin a été créé ici. Comment peut-on concevoir un tel centre sur des terres qui ont vu naître tant de champions?", s'est indignée Aliette Forien, présidente de l'association Terres d'élevage qui revendique 400 membres.

De nombreux haras privés gravitent autour du Haras national du Pin.

"Nos clients sont attachés à un terrain absolument sain et là on va le polluer. C'est une catastrophe. Ils vont s'en aller. Leurs chevaux vont se retrouver élevés sur des poubelles", a estimé Emmanuel Leclerc, présenté par l'association comme le premier fournisseur de yearlings aux prestigieuses ventes de Deauville.

Pour le conseiller général DVD Patrick Mussat "ce sont 800 emplois qui sont menacés".

"Ce n'est pas une simple déchetterie. C'est un centre de stockage de déchets ultimes, c'est-à-dire dont on ne sait plus quoi faire. Il va forcément y avoir des métaux lourds", ajoute-t-il.

Les vice-présidents EELV du conseil régional Yanic Soubien et François Dufour, présents à la manifestation, ont indiqué qu'ils allaient écrire à la ministre de l'Ecologie pour lui demander d'intervenir.

Le projet de centre de déchets est piloté par la société Guy Dauphin Environnement (GDE). Le préfet Bertrand Maréchaux avait refusé de l'autoriser dans un arrêté du 13 janvier 2010 mais le tribunal administratif de Caen a annulé cette décision le 18 février 2011.

Les travaux ont donc démarré en mars à Nonant-le-Pin.

GDE n'était pas en mesure de commenter cette manifestation hier. La société se présente comme le numéro 2 du recyclage de déchets en France avec plus de 50 sites et un millier de salariés.

Selon l'Etat, ce futur centre de stockage de déchets doit accueillir 90 000 tonnes par an de résidus de broyage automobile (RBA) et 60 000 tonnes par an de déchets industriels non dangereux.
 

Notre reportage :


Manifestation contre un centre de stockage de... par france3bassenormandie_845
L'actualité "Environnement" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Normandie
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité