Le MSC Flaminia, navire en détresse, doit rejoindre un port. Le Havre peut être une solution. L'Etat français refuse.
Qui va accueillir le MSC Flaminia ? Le port du Havre offre toutes les garanties techniques pour accueillir ce navire en détresse mais l'Etat français n'en veut pas.
Le porte-containers MSC Flaminia est toujours en pleine mer, dans les eaux internationales, à environ
Le MSC Flaminia est incliné de 10° sur bâbord à cause des centaines de tonnes d'eau qu'il a fallu pour éteindre le feu qui avait pris dans un container et qui s'était propagé sur des centaines d'autres containers. C'est la société de remorquage néerlandaise SMIT qui est chargé du sauvetage et du remorquage du navire. SMIT est la référence mondiale en matière de sauvetage en mer. C'est cette société qui procède actuellement au renflouage du Costa Concordia en Italie.
L'armateur allemand Reederei NSB a poussé hier un coup de gueule par l'interméadiaire de son manager général Helmut Ponath : "je trouve choquant que dans cette situation d'urgence, aucun état européen n'autorise un bataeu battant pavillon allemend à entrer dans un port".
Toujours en négociations
En effet, depuis plusieurs semaines, des négociations ardues sont menées entre les autorités françaises, belges, britanniques, portuguaises, néerlandaises, allemandes d'une part, et l'armateur, MSC et SMIT d'autre part pour trouver une solution.
Plusieurs solutions sont envisagées : d'abord amener le navire à l'abri dans une zone refuge pour le vider de ses eaux sales et le remttre d'applomb. Les baies de Concarenau ou de Barfleur figurent parmi les possibilités. Et il faudrait ensuite convoyer le porte-containers vers un port à containers.
Le port du Havre?
Le Havre peut techniquement faire l'affaire car il peut recevoir des grands porte-conteneurs. Mais l'Etat français ne se presse pas pour l'accueillir. Les autorités du port de Zeebrugge, en Belgique, nous ont dit qu'elles commençaient à envisager d'accuillir ce bateau, quand toutes les conditions de sécurité seront réunies. D'autres sources évoquent Rotterdam.
Le ministère des transports français nous a indiqué que la décision d'accuellir le bateau sera prise par le premier ministre, en concertation avec les préfets maritimes concernés.
L'armateur Reegerei NSB se refuse à croire, pour l'instant, que les Etats font trainer les choses jusqu'à ce que le bateau coule.