Les 277 salariés du groupe ne sont pas décidés à se laisser rayer de la carte.
Ils se sont réunis hier dans les locaux de Lisieux sous l'égide de leur avocat, Me Brun, sitôt après la prononciation de la liquidation judiciaire du groupe par le tribunal de commerce.
L'idée est maintenant de créer une coopérative ouvrière qui réembaucherait une partie des 277 salariés de Plysorol.
Selon l'avocat, il s'agit de définir les conditions de la reprise de l'entreprise sous forme de Scop et d'en préciser le périmètre industriel.
En clair, la Scop concernera-t-elle ou non les trois sites actuels de Plysorol : Lisieux, Fontenay-le-Comte et Epernay.
Pour l'heure, les salariés et leurs représentants en sont au stade de la réflexion et de la concertation. "Nous n'en sommes qu'au stade de l'étude de faisabilité", avance prudemment Marie-Christine Malet, la secrétaire du CCE.
Pour que le projet voie le jour, il faut notamment trouver des financements. Les syndicats en appellent donc "aux pouvoirs publics pour nous soutenir financièrement".
Après seulement, une décision pourra être prise.
"Si les résultats de l'étude nous permettent de penser que la Scop est un projet réalisable alors on ira. Dans le cas contraire, il n'est pas question d'entraîner des salariés déjà fortement touchés dans un gouffre financier", déclarait hier Marie-Christine Mallet.
Hier, le "je suis désolé" de Ghassan Bitar à la barre du tribunal de commerce de Lisieux, n'a évidemment pas convaincu les salariés de Plysorol.
En revanche, ils ont retrouvé une fierté qu'ils pensaient perdue et entendent se battre pour faire renaître Plysorol de ses cendres.
Interview de Me Brun
Plysorol, vers une Scop ? par france3bassenormandie_845
Notre page spéciale du 19/20 du 6 septembre
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