C'est officiel : EDF rafle 3 parcs éoliens sur 5 dont celui de Courseulles-sur-Mer.
Une excellente nouvelle aussi pour Cherbourg qui a été retenue par le groupe Alstom pour la fabrication de mâts, de turbines, de pâles et d'assemblage d'éoliennes dans le cadre de ce marché.
Le consortium alliant EDF, Alstom et le danois Dong Energy s'est donc vu attribuer les sites de Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a précisé le ministre de l'Industrie ce vendredi matin.
Regroupées au sein de la société Eolien Maritime France (EMF), dont les actionnaires principaux sont EDF Energies Nouvelles et Dong Energy Power, énergéticien danois, ces entreprises proposent des éoliennes fabriquées par Alstom.
Selon Eric Besson, le ministre de l'Industrie, "la sélection de ces lauréats permet dès à présent le déploiement d’une puissance totale de près de 2 000 MW, un investissement de 7 milliards d’euros, et la création de 10 000 emplois industriels directs dans les régions Pays-de-la-Loire, Bretagne, Basse-Normandie et HauteNormandie".
Des usines de fabrication d’éoliennes (turbines et pâles) seront implantées à Saint-Nazaire, à Cherbourg et au Havre. Des usines d’assemblage et de fondations seront créées à Saint-Nazaire, Brest, Cherbourg et au Havre.
Des centres d’exploitation et de maintenance seront localisés dans 4 ports : La Turballe, Saint-Brieuc, Ouistreham, et Fécamp.
A la clé, 500 emplois directs seront créés à Cherbourg à l'horizon 2015-2016 ainsi que 1 000 emplois indirects.
Plus généralement, l'implantation un parc éolien offshore comme celui prévu à Courseulles-sur-Mer (500MW) représente un investissement de plus d’un milliard d’euros pour la Basse-Normandie.
Cette annonce concerne une première tranche de parcs éoliens marins.
Un appel d'offre sera lancé courant 2012 pour une seconde tranche, l'objectif de 6 000 MW d’éolien en mer et d’énergies marines à horizon 2020 étant inscrit dans le Grenelle de l'Environnement.
C'est donc tout une filière industrielle et un savoir-faire français qui va se déployer à l'avenir, ouvrant des perspectives économiques importantes aux sites retenus pour la fabrication des éoliennes.
Cela se traduira dans un premier temps par la construction de deux usines sur le port de Cherbourg, destinées à la fabrication des mâts et des pâles d’éoliennes. 150 entreprises régionales pourraient en outre bénéficier de l’implantation de cette nouvelle activité industrielle.
Dans un communiqué commun, Laurent Beauvais, président PS de la Région Basse-Normandie, Jean-François Le Grand, président divers droite du conseil général de la Manche et Bernard Cazeneuve, président PS de la communauté urbaine de Cherbourg, "voient ainsi confirmée la pertinence de leur engagement pour structurer une filière industrielle des Energies Marines Renouvelables en Basse-Normandie".
Pour les trois élus, "cette implantation industrielle à Cherbourg ouvre une nouvelle page de l’histoire humaine et industrielle en Basse-Normandie... D’ici à 3 ans, quand les usines verront le jour, notre mobilisation commune devra avoir permis aux formations, aux PME, aux infrastructures et aux laboratoires bas-normands d’être prêts à répondre aux besoins de cette nouvelle industrie et de saisir pleinement les opportunités offertes par la mise sur pied d’une filière d’avenir en Basse-Normandie".
Reportage: Stéphanie Potay, Sylvain Rouil
Eoliennes offshore: la réaction des Cherbourgeois par france3bassenormandie_845