Un accord a été trouvé entre direction, syndicats et Renault.
Les salariés de l'usine d'équipement automobile Sealynx de Charleval (Eure) en grève depuis neuf jours ont voté mercredi la reprise du travail après avoir obtenu de Renault, leur principal client, des engagements pour trouver un repreneur.
L'usine, qui emploie 550 salariés, est en redressement judiciaire depuis fin avril.
Selon l'intersyndicale, Renault s'est engagé à ce qu'une solution "globale et pérenne" soit trouvée "dans les trois mois" en faveur de cette usine qui fabrique des joints d'étanchéité pour l'automobile. Le constructeur participera en outre au financement de la période d'observation.
Voir le reportage ci-dessous de Raphaël Deh et Jean-Luc Drouin
Sealynx (Eure): reprise de l'activité par France3Haute-Normandie
Les offres actuelles portées par l'Américain Cooper et le Polonais Stomil Sanok qui prévoyaient la suppression de plusieurs dizaines d'emplois et avaient été rejetées par les salariés seront abandonnées.
500 emplois jusqu'en 20l5 assurés
Renault s'est engagé à passer chaque année, au moins jusqu'en 2015, un volume
de commandes suffisant pour assurer l'emploi des 500 salariés. "Ce sont des engagements forts de Renault pour appuyer une reprise", a indiqué le préfet de l'Eure,
Dominique Sorain, qui a participé aux discussions entre le constructeur, l'intersyndicale
et l'administrateur judiciaire.
Sealynx aux mains de plusieurs propriétaires successifs
Ouverte en 1959 par la famille Mesnel, cette usine qui a compté jusqu'à 2.000 salariés au milieu des années 1990 n'a cessé de perdre des effectifs depuis. Elle a changé plusieurs fois de propriétaire, passant successivement dans l'orbite du Britannique BTR, de l'Allemand Metzeler, du fonds écossais CVC, de ses cadres dirigeants et enfin de l'Indien Ruia, désigné comme repreneur lors d'un précédent dépôt de bilan en 2011 mais qui n'a pas donné suite.