Ils réclament leur réintégration à Renault.
L'usine Sealynx, qui fabrique des joints d'étanchéité pour l'automobile à Charleval
(Eure) est paralysée depuis lundi matin par une grève des salariés qui réclament leur intégration au groupe Renault, principal client du site.
L'usine, qui emploie 550 salariés, est en redressement judiciaire depuis fin avril.
Deux repreneurs se sont fait connaître, l'américain Cooper et le polonais Stomil Sanok, qui ont déposé des offres de reprise de l'entreprise auprès du tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine). Tous les deux prévoient le maintien d'un maximum de 400 emplois sur le site, selon les syndicats.
Voir le reportage ci-dessous de Julie Howlett et Stéphane Gérain
Sealynx (Eure): les salariés en grève par France3Haute-Normandie
"De toute façon c'est Renault qui décide déjà de tout ici"
Mais l'intersyndicale refuse ces candidats et réclame "l'intégration" à Renault, principal client du site avec 85% des ventes.
"De toute façon c'est Renault qui décide déjà de tout ici", a affirmé Jérémy
Durdu, délégué CGT en rappelant que le constructeur s'est engagé à apporter 50 millions d'euros de commandes par an jusqu'en 2015.
Sealynx aux mains de plusieurs propriétaires successifs
Ouverte en 1959 par la famille Mesnel, cette usine qui a compté jusqu'à 2.000 salariés au milieu des années 1990 n'a cessé de perdre des effectifs depuis. Elle a changé plusieurs fois de propriétaire, passant successivement dans l'orbite du Britannique BTR, de l'Allemand Metzeler, du fonds écossais CVC, de ses cadres dirigeants et enfin de l'Indien Ruia, désigné comme repreneur lors d'un précédent dépôt de bilan en 2011 mais qui n'a pas donné suite.