Le tribunal de commerce de Coutances a prononcé la liquidation judiciaire de cette emblématique entreprise d'Agneaux.
Sans surprise, le tribunal a donc liquidé cette société spécialisée dans la fabrication de charpentes métalliques qui emploie encore 46 personnes. Il a autorisé la poursuite de l'activité pendant un mois. Ce délai doit permettre d'honorer les dernières commandes.
Deux ans après une première liquidation judiciaire, cette auguste maison va sans doute mettre la clé sous la porte, cette fois, définitivement. Pourtant, les salariés ont bien cru pouvoir sauver leur outil de travail.
En 2010, le tribunal avait validé un projet de reprise porté par un retraité et quelques employés avait été validé par le tribunal, au prix d'un sacrifice important : 67 salariés seulement avaient été conservés sur un effectif qui comptait encore plus de 230 personnes avant la liquidation.
En novembre 2011, le personnel y croyait encore
Liquidation de la SMSL par france3bassenormandie_845
La fin de l'aventure
Le personnel était détenteur de 16 % du capital de la nouvelle société. Des particuliers avaient aussi investi pour permettre à l'entreprise de se relancer. La région y etait aussi allée de son aide. En ces temps de crise dans l'industrie, l'expérience était observée de près.
Le PDG voyait même dans l'investissement des salariés une des clés d'un possible succès : "C'est une autre manière de voir les choses quand le personnel est interessé à sa propre entreprise, déclarait le nouveau patron à l'automne dernier. Tout le monde bosse, tout le monde tire dans le même sens".
En novermbre, l'entreprise paraissait être sur la voie du redressement. Et le pari de la reprise par les salariés semblait pouvoir être gagné. "Nous sommes passés dans une phase de croissance" expliquait le président de la société au journal l'Usine Nouvelle. "Nos salariés ont prouvé qu'une voie sociale était possible".
Mais tout s'est écroulé au mois d'avril dernier avec un nouveau placement en redressement judiciaire suivi du licenciement d'une vingtaine d'employés. L'entreprise ne se serait pas relevée de la perte de contrats. La nouvelle SMSL n'aura pas passé son deuxième été.