James white ou le difficile apprentisssage de la solitude

Ce mercredi, la compétition s'est ouverte avec un film difficile et fort, le premier long-métrage en tant que réalisateur du producteur Josh Mond qui s'inspire de sa propre histoire. Avant Deauville, "James White" a déjà conquis le public de Sundance.

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Invité à monter sur scène pour présenter brièvement son film avant la projection, Josh Mond s'est étonné de voir autant de monde dans la salle à une heure matinale et a remercié le public d'être là. Il faut dire que "James White" n'est pas forcément le film le plus approprié pour débuter une journée dans les meilleures conditions. Malgré ses grandes qualités.

James White est âgé d'une vingtaine d'années et ne sait pas trop quoi faire de sa vie. Son père vient de décéder. Sa mère est atteinte d'un cancer. Après une rémission, la maladie regagne du terrain. L'issue semble inéluctable. Le jeune homme, déboussolé, va devoir trouver en lui les ressources nécessaires pour accompagner sa mère dans cette dernière épreuve.


Comme souvent dans un premier film, le réalisateur a puisé beaucoup de choses dans son vécu personnel. "Ce n'est pas à 100% mon histoire", précise Josh Mond, qui a vécu il y a quatre ans et demi une expérience similaire à celle de son héros. "Cette épreuve m'a apporté beaucoup de choses dont plusieurs questions sans réponses. Le meilleur moyen de comprendre ce qui nous est arrivé à ma mère et moi, c'était de faire un film. Je voulais faire de notre histoire quelque chose de créatif, de constructif et arriver à en tirer quelque chose, peut-être un élément de réponse".

Quoi qu'on fasse, on est toujours seul avec soi-même"


Sur le papier, "James White" a tout du projet "casse-gueule" qui peut vite sombrer dans le pathos et l'attentat lacrymal. Si Josh Mond n'épargne pas son héros confronté à la lente agonie de sa mère, le jeune réalisateur (c'est son premier film) opte pour la sobriété. Ce qui n'exclut pas les idées de mise en scène à l'image de cette caméra perpétuellement collée au héros. "Avec le directeur de la photographie, nous avons rapidement trouvé ce langage pour exprimer le thème suivant: quoi qu'on fasse, on est toujours seul avec soi-même. C'est aussi une manière d'évoquer New-York (où se passe le film), une ville étouffante où on n'a jamais le temps de réfléchir, où on est toujours dans l'action, la réaction".



Avec ce parti pris de mise en scène, le film repose en grande partie sur les épaules du comédien principal, Christopher Abbott qui donne corps, avec beaucoup de finesse, à ce jeune homme un peu paumé, un peu immature, tour à tour égoïste ou fils dévoué. Josh Mond n'hésite pas à parler au sujet de celui qui est un de ses amis proches de "l'un des meilleurs acteurs de cette génération". 

Le reste de la distribution ne déçoit pas à l'image de Cynthia Jackson que les téléphages connaissent pour son rôle dans la série "Sex in the city" mais qui a également travaillé, rappelle le réalisateur, avec des grands noms du cinéma comme Sidney Lumet ou Robert Altman. Quelques mois avant de lire le script, la comédienne a également perdu sa mère d'un cancer. Cette expérience a noué une "connection personnelle" entre l'actrice et son metteur en scène et nourrit son interprétation.

Autre connection, celle qui lie Josh Amond à Scott Mescudi qui joue le rôle du meilleur ami de James White. Plus connu sous le nom de Kid Cudi, son pseudonyme de musicien, sa musique a guidé le réalisateur lors de l'écriture de son scénario. "Au départ, je n'écoutais pas ses mots, j'étais seulement séduit par le rythme. Puis, je me suis mis à écouter les paroles et je me suis rendu compte qu'il racontait sa vie avec une grande honnêteté, c'en était presque gênant mais ça me motivait pour continuer."

Le film doit sortir dans les salles américaines le 13 novembre prochain. Mais les spectateurs américains ont déjà eu l'occasion de le découvrir, notamment au festival de Sundance où il a été récompensé du grand prix du public.



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