Des plantes gratuites offertes par les municipalités, des trocs de graines pour fleurir les jardins : on trouve de tout aujourd'hui pour jardiner sans trop dépenser.
Des plants et des "insecticides" offerts par les communes
Si vous habitez Cherbourg, vous avez peut-être beneficié des plants gratuits distribués le week-end dernier par la ville qui avait décidé d'offrir un plant par habitant. 8000 plants utiles (certains repoussent les insectes) ont ainsi trouvé preneurs.
La ville de Cherbourg-en-Cotentin offre gratuitement des plantes vivaces aux habitantshttps://t.co/H8ESpb62FW pic.twitter.com/4FYYIunFaR
— France Bleu Cotentin (@fbleucotentin) May 30, 2021
Il s'agissait de plants prévus pour cet événement mais d'autres communes "recyclent" les plants qui ont orné leurs ronds-points et les proposent à leurs administrés. C'est le cas par exemple à Saint-Martin-de-Fontenay, une commune du sud de Caen qui donne en ce moment les plants qui ont constitué les massifs de la commune cet hiver. "L’idée est venue d’un reportage que j’ai vu à la télévision la semaine dernière sur ce dispositif mis en place dans une autre commune de France", précisait Jean-Louis Malaquin, premier adjoint, en charge de l’urbanisme, des voiries et de l’environnement, à nos confrères du quotidien Liberté. Au lieu de jetter les plants, ces végétaux auront encore la chance d'une dernière floraison chez un particulier.
Il est possible de se renseigner auprès de sa mairie pour connaître le sort des plantes communales. Certaines villes, comme Caen, optent pour des plants durables et par conséquent, ce genre d'opération n'existe pas. Mais pour lutter contre les insectes nuisibles sans recourir aux produits chimiques, la ville propose une distribution gratuite d'oeufs de coccinelles, tous les vendredis de 9h30 à 11h30 (du 23 avril au vendredi 9 juillet inclus) au Jardin des plantes. Sachez qu'une larve peut manger entre 50 à 70 pucerons par jour.
Les sites de trocs de semences et de trucs et astuces
Utiliser des boîtes à oeufs pour faire ses semis, recycler les branches coupées pour en faire des tuteurs ou des treillages, ce sont des astuces simples listées sur le site Jardinature. Vous y apprendrez notamment qu'il existe une hormone de bouturage facile à trouver et sans débourser un euro : elle se trouve dans les branches du saule pleureur. En faisant macérer de fines branches dans de l'eau pendant 12 heures, vous pourrez ensuite tremper vos boutures dans le liquide avant de les planter.
Depuis toujours, les jardiniers prennent plaisir à échanger des boutures ou des graines. Ces échanges se font aussi sur Internet et à plus grande échelle. Sur le site Graines de troc, plus de 30.000 personnes partagent plus de 9.000 graines différentes de fleurs ou de légumes. Les échanges se font à l'aide de jetons que l'on obtient en envoyant soi-même des graines à quelqu'un.
Bonne nouvelle pour celles et ceux qui recherchent des plants rares ou anciens : Graine de Troc permet de participer à la défense de la biodiversité cultivée en échangeant (donc gratuitement) des espèces qui ne peuvent être vendues, en contournant ainsi la main-mise de certains groupes sur les semences.
D'autres sites, comme HomoPlantus ou Graines et plantes proposent eux-aussi des échanges ou des dons de plants, mais parfois couplés à un site marchand.
Vous trouverez également sur notre site de nombreux conseils de Sophie Bernard pour prendre soin de vos jardins et multiplier vos plants.
La SPV, la Société protectrice des végétaux
Là, il faut habiter Lyon (pour l'instant ?). Pour donner une seconde vie aux plantes destinées à la déchetterie, la Société protectrice des végétaux les récupère via des particuliers ou les rachète à bas prix à des pépiniéristes ou des fleuristes. Elle les remet en forme et les vend à des prix 50% en-dessous des tarifs habituels.
"Comme la S.P.A. s'occupe des animaux, la S.P.V agit pour généraliser ces philosophies aux Végétaux. Nous appliquons ainsi une démarche qui n'est plus seulement réservée aux anciens meubles, aux livres déjà lus ou aux aliments peu esthétiques, mais à tout ce qui relève du vivant" explique sur son site Nicolas Talliu, architecte-paysagiste de formation, qui s'est lancé dans l'aventure en mars 2021.
Une idée qui ne demande qu'à essaimer dans d'autres régions.