Jour de colère chez les maires de France contre la baisse des dotations de l'Etat

D'ici 2017, la baisse des dotations de l'Etat doit entraîner un manque à gagner de 15,8 milliards pour les communes. Plusieurs d'entre elles, comme Lisieux, sont contraintes à des plans d'économie drastique. L'association des maires de France organise une journée de mobilisation ce samedi.

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L'Association des maires de France (AMF) a appelé les élus à une grande journée de mobilisation et de sensibilisation des citoyens ce samedi 19 septembre. Elle est soutenue par l'Association des maires ruraux de France (AMRF) qui compte 10 000 adhérents. Parallèlement, une pétition en ligne, intitulée "Communes, un patrimoine en danger" a été lancée.

Plusieurs rassemblements sont organisés un peu partout en France devant les préfectures et les sous-préfectures, comme chez nos voisins haut-normands à Evreux. Dans la région, des maires comme Philippe Augier à Deauville ou Romain Bail à Ouistreham, entendent interpeller leurs administrés en accrochant une banderole au fronton de leur mairie.

Dans le cadre du plan d'économies de 50 milliards décidé par le gouvernement, les dotations de l'Etat aux communes vont diminuer de 11 milliards d'euros entre 2015 et 2017. Cette baisse a déjà débutée en 2014. D'ici 2017, l'apport financier de l'etat aura diminué au total de 15, 8 milliards d'euros.  "Cette amputation est inéquitable, insoutenable pour les communes et intercommunalités et aura de graves conséquences sur l'activité économique dans les territoires", met en garde François Baroin (Les Républicains), le président de l'AMF.

Beaucoup d'élus estimant que la pression fiscale ressentie par les Français a atteint son maximum, préfèrent opter pour des plans d'économie drastiques, quitte à s'attirer les foudres de leurs électeurs. "On est amené à prendre des mesures qui ne font pas plaisir", déplore Bernard Aubril, maire de Lisieux. C'est par exemple l'éclairage public supprimé la nuit ou la fermeture de la crèche familiale. Le premier magistrat de la commune va même "prêcher" jusque dans les écoles: "A Lisieux, s'il fallait augmenter les impôts, ce serait plus 30% en trois ans, 10% par an pendant 3 ans", déclare-t-il, dans le reportage de nos confrères de France 2, à des élèves lexoviens.


Reportage de nos confrères de France 2 sur la situation de Lisieux

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