L'enquête sur la photo qui a poussé Juliette au suicide continue

L'ex petit ami de Juliette, la lycéenne de 15 ans qui s'est suicidée vendredi dernier à Lisieux, a été entendu par les enquêteurs. Il reconnait être l'auteur des photos prises à l'époque de leur relation. Mais il nie être responsable de leur diffusion récente, et donc du harcèlement.







Alors que les obsèques de Juliettes se sont déroulés ce mercredi, dans son petit village aux portes de Lisieux. L'enquête se poursuit. Les policiers auditionnent tout l'entourage de l'adolescente depuis plusieurs jours pour comprendre et déterminer le cheminement de cette photo intime qui a bouleversé Juliette, au point de la pousser au suicide.
Cette photo aurait bien circulé ces dernieres semaines sur plusieurs téléphones portables du lycées. 
L'adolescente, qui a ressenti alors de la honte n'aurait pas osé en parler  à ses parents. 

Qui dit enquête dit recherche de coupable. Mais dans ce type d'affaires, la responsabilité est souvent, au final, diffuse.  

Et c'est toute la difficulté des policers et du parquet aujourd'hui : ne pas se tromper dans les responsabilités de chacun. Se rappeler aussi qu'il s'agit d'un groupe d'adolescents face à des outils utilisés sans compter : le smartphone et les réseaux  sociaux.


Najat Vallaud-Belkacem interpellé par l'oncle de Juliette s'est refusée à tout commentaire en raison de l'enquête qui est en cours.

L'ancien petit ami de la jeune fille, entendu par les enquêteurs, aurait donc bien reconnu avoir pris la photo. Mais il nie être responsable de la diffusion sur les réseaux sociaux.

Le parquet reste prudent, la maman porte plainte 

La maman de la jeune fille a porté plainte pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" de sa fille via la diffusion d'images, et contre "toute autre infraction que l'enquête pourrait permettre d'établir", a précisé le procureur de la République de Lisieux (Calvados) David Pamart.


Qui a pris cette photo, qui l'a fait circuler ? Le procureur n'a pas souhaité s'exprimer sur ces points. "On continue à entendre un certain nombre de personnes de l'entourage de la jeune fille pour essayer de comprendre, s'il est possible de comprendre car elle n'a pas laissé d'explication", a dit M. Pamart, en précisant qu'il n'y avait pas eu de garde à vue dans cette affaire.
Pour le magistrat, en l'absence d'écrit de la lycéenne, on ne peut pas affirmer que la diffusion de la photo est la cause principale du suicide.


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