La Haute-Normandie doit trouver 700 nouveaux médecins d’ici 2022

Pour maintenir en 2022 une couverture de l’offre médicale en Haute-Normandie comparable à celle de 2013, il faudra trouver 700 nouveaux médecins, selon une étude l’Insee et de l’Agence Régionale de Santé (ARS). 

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Les résultats de cette étude (rendue publique mardi 15 décembre) interviennent dans un contexte où la Haute-Normandie est l’une des plus mal loties de France en matière de démographie médicale. Les secteurs de Bernay, Gisors-Gournay, Pont-Audemer, Bourg-Achard, Vernon, Verneuil-sur-Avre ou de la vallée de  l’Andelle sont les plus carencés.

L’ARS peaufine sa stratégie et alerte les collectivités ​

"L’objectif est d’attirer 500 généralistes tout en prenant en compte les évolutions de la médecine. L’enjeu est également de mobiliser sans tarder les élus autour notamment de la création de Maisons de santé pluridisciplinaires", résume Luc Poulalion, directeur du pôle organisation des soins de ville à l’ARS de Haute-Normandie.

La campagne haut-normande désertée 

C’est une certitude. Sous l’effet du vieillissement de la population la demande haut-normande en matière de soins de proximité va augmenter ces prochaines années. Or à l’horizon 2022, quatre médecins sur dix et un dentiste sur trois installés en Haute-Normandie devraient cesser leur activité. Ils étaient respectivement 1600 et 595 inscrits à l’Ordre en 2013. Actuellement une vingtaine de jeunes médecins s’installent par an en Haute-Normandie. Et le bassin de Rouen capte à lui seul le tiers de ces installations. Le rythme des nouvelles installations ne suffira pas à compenser les cessations d’activités. Cent-dix internes en médecine générale sont inscrits cette année au tableau du CHU de Rouen. Globalement 70%  de ces praticiens exerceront demain une activité libérale. On estime qu’environ 75%  d’entre eux resteront en Haute-Normandie. "En tenant compte de la mobilité tendancielle des professionnels il subsisterait d’ici sept ans un déficit d’au moins 500 médecins", analyse pour l’Insee Jérôme Follin. Les besoins seront d’une intensité variable selon les territoires. Dieppe-Eu, Gisors-Gournay, Gaillon, Les Andelys sont les secteurs géographiques présenteront selon l’étude les tensions les plus fortes en particulier pour les médecins. 

Situation similaire chez les dentistes

Sur la même période le remplacement des 200 dentistes qui partiront en retraite serait lui aussi difficilement assuré. A l’inverse, les dynamiques de formation et d’installation des infirmiers et Kinésithérapeutes devraient permettre, si elles se prolongent, de gommer au moins partiellement les retards accumulés. Mais l’enthousiasme de l’Insee sur ce terrain reste très mesuré. Les demandes de soins augmentent toujours en proportion de l’âge moyen d’une population. En l’occurrence de plus en plus âgée. L’augmentation de la demande des soins infirmiers est estimée entre +30 et +50% selon les territoires.


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