840 lits de Médecine et de Chirurgie devraient fermer en Normandie d'ici 2017. Cette information provient d'une carte publiée par Le Figaro le 30 mars dernier. Des informations issues d'un document interne à la Direction générale de l'offre de soins.
"L'objectif de supprimer 16.000 places en trois ans engendrera des suppressions d'effectifs" , cette information est publiée par Le Figaro le 30 mars dernier. Mais pour le moment l'Agence Régionale de Santé Normandie qui a fusionné le 1 er janvier dernier, refuse d'en dire plus régionalement.Le Figaro qui s'est procuré un document (publié en photo dans l'article) précise : "Dans le cadre du plan de redressement des finances publiques, le gouvernement a demandé aux hôpitaux de réaliser 3 milliards d'euros d'économies en trois ans, de 2015 à 2017. Via la ministre de la Santé, il a même fixé l'objectif de supprimer 10 % des lits en chirurgie et médecine actuellement disponibles, portant donc à près de 16.000 la coupe à effectuer."
Sur le terrain de l'ancienne Basse-Normandie, des mutations sont en cours : on connait les difficultés rencontrées à Valognes (les Urgences fermées en aout 2015 sont deveneues un Centre de Soins non programmée ouvert uniquement en semaine), à Falaise (maternité fermée et fusion avec l'hopital d'Argentan qui a commencé par les services de chirurgie orthopédique et urologie), à Coutances (maternité fermée, service transféré à Saint-Lô), à L'Aigle (fermeture du service de chirurgie ambulatoire) .
A Aunay-sur-Odon, vendredi dernier le directeur de l'Hôpital qui est aussi celui de l'Hôpital de Bayeux, assurait un point presse pour présenter la nouvelle organisation des services et confirmer les projets de fusion des deux sites, d'ailleurs soutenu par les élus.
Ainsi, à Aunay-Sur-Odon, ville de 3000 habitants dans un canton très rural aux portes de Caen, les urgences ont été transformées en Centre de Premiers Soins ouvert 7 jours sur 7 mais à des horaires encadrés, de 8H30 à 19H30.
L'hôpital d'Aunay-sur-Odon fermera, en plus, en août prochain son service de Médecine, pour un retour à l'équilibre de son budget de fonctionnement.
Le service sera transformé en " soins de suite", c'est à dire soins de convalescence. Du point de vue des effectifs, ces mutations entraînent des fins de contrats pour le personnel en CDD.
En plus, à l'hôpital d'Aunay-sur-Odon, 20 à 25 titulaires se verront proposer dans les semaines qui viennent des reclassements sur d'autres sites du secteur, à Bayeux, à Falaise ou à Caen.
"L'objectif à terme c'est de maintenir l'activité de l'hôpital qui pourra se spécialiser en neurologie. Un plateau spécialisé en soins de suite neurologie et état végétatif persistant (post-AVC) est en cours de construction", expliquait aux journalistes présents, Olivier Ferrandier.
A Vire, la maternité a été fermée en 2013, suivie des blocs opératoires de gynécologie et de gastro-entérologie en 2015. Des doutes persistent pour d'autres spécialités.
A Saint-Hilaire-du-Harcouet : une menace planait sur les urgences et la population s'est fortement mobilisée. Le service devrait finalement être maintenu pour les cinq prochaines années.
Autre gros point noir : Avranches et Granville, où des discussions ont fait pressentir une fermeture possible d'un des deux sites. Pour 2016 sont prévus les transferts de la chirurgie ambulatoire et de la gastro-entérologie ainsi que la pneumologie de Granville vers Avranches.
Par ailleurs, au sein de l'ARS Agence Régionale de Santé) seraient en préparation la création de GHT, des Groupements Hospitaliers de Territoire. Mais pour le moment, peu d'informations sont données.
Au regard de la carte de France, c'est une moyenne courante soit 9 et 11 % des capacités actuelles de Chirurgie et Médecine.L'ARS n'a pas pour le moment confirmé les chiffres publiés dans le document publié par le Figaro. 840 lits seraient donc supprimés d'ici 2017 sur l'ensemble des deux ex-Normandie. 420 à l'Ouest, 420 à l'Est.
Dans un communiqué de presse, le ministère des affaires sociales et de la santé dément les données du Figaro.
"Quant aux effectifs hospitaliers et contrairement à ce que prétend ce journal, depuis 2012, les faits parlent d'eux-mêmes et démontrent que le gouvernement entend préserver les effectifs hospitaliers : il n'y a pas eu (et il n'y aura pas) de baisse d'effectifs. Au contraire, Depuis 2012, près de 30 000 soignants et non soignants en plus ont été recrutés à l’hôpital.""Il n'existe pas de plan de fermeture de lits, pas plus qu'il n'existe de plan de fermeture des sites d'urgences", déclarent les services de Marisol Touraine.