La première Région du nord-ouest de Paris ne sera pas directement reliée au premier quartier d'affaires du nord-ouest de Paris. Une décision que regrette Nicolas Mayer-Rossignol, ex-président de la région Haute-Normandie
Une "terrible occasion manquée"
"Les jeux semblent donc faits, malheureusement. La première Région du nord-ouest de Paris ne sera pas directement reliée au premier quartier d'affaires du nord-ouest de Paris..." regrette Nicolas Mayer-Rossignol, président du groupe socialiste et radical au conseil régional de Normandie au lendemain de la réunion du Comité de pilotage (COPIL) de la LNPN (Ligne nouvelle Paris Normandie)."Des avantages sont limités"
Ce COPIL a en effet considéré qu’au regard des "apports" d’une telle gare – un gain de temps de parcours de l’ordre de 10 à 15 minutes – des impacts et des coûts associés estimés entre 1,5 et 2 Md€, "les avantages procurés par cette gare seraient limités aux liaisons avec l’ouest francilien et ne concernerait qu’une partie très minoritaire des déplacements".Le COPIL considère que l’accès à La Défense depuis le Mantois et la Normandie pourrait être assuré dans de bonnes conditions, grâce notamment à la mise en service du prolongement d’EOLE à l’ouest de Paris.
La Normandie aux ordres de l'Ile de France ?
Pour l’ancien président de l’ex-Région Haute-Normandie, "l'Île-de-France impose ses vues à la Normandie, qui obtempère". Il évoque un "abandon en rase campagne [qui] est une terrible occasion manquée pour la Normandie. Nous ratons un coche stratégique", dit-il encore.M. Mayer-Rossignol établit un lien avec la décision de la Région Normandie de devenir autorité organisatrice pour les Intercités en lieu et place de l’Etat. Il en conclut qu’ayant régionalisé les lignes "il lui est forcément plus difficile, désormais, d'expliquer qu'il s'agit d'un enjeu... national".
Cette analyse est vivement contestée par la majorité régionale (UDI, LR, DVD) qui reproche plutôt aux précédentes de gauche, d’avoir pris du retard dans la gestion du projet LNPN.