Malgré l'annonce, mercredi, de la liquidation judiciaire de leur entreprise, les salariés de l'abattoir AIM travaillent jusqu'à samedi, date à laquelle l'entreprise fermera définitivement ses portes.
La morosité règne dans l'abattoir de Sainte-Cécile. Le tribunal de commerce de Rouen a prononcé hier la liquidation judiciaire de l'entreprise. Pourtant, aujourd'hui, les salariés découpent encore des porcs en jarrets, palettes et autres travers. Ils préparent les dernières commandes, livrées au plus tard ce samedi.
"C'est du gâchis, il y a du travail et on ferme l'abattoir", regrette un travailleur. Ces derniers mois, environ 7 000 porcs passaient entre les mains des employés. Une autre salariée, en maigre lot de consolation, juge être "soulagée (...) au moins, maintenant, on sait où l'on va". Le sentiment d'abandon domine parmi les futurs licenciés. Le retrait surprise de la seule offre de reprise les laisse pantois et amers.
Les potentiels repreneurs avançaient la somme de 3,7 millions d'euros pour relancer la machine, en deçà des 5 à 6 millions réclamés par les administrateurs judiciaires. Devant l'inéluctable échec, ils retiraient leur offre lors de l'audience.
Et pour plus d'informations sur la longue descente aux enfers de l'abattoir de Sainte-Cécile :
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