AIM : l'offre des bretons, dernier espoir, serait insuffisante pour espérer sauver l'abattoir

Le tribunal de commerce de Rouen doit statuer ce 4 juillet 2018 sur le sort réservé à l'abattoir de Sainte- Cécile, près de Villedieu-Les-Poêles,  dans le Sud-Manche. Mais sur place, les 235 salariés sont très pessimistes, leur avocate également. L'unique offre n'apporte pas les fonds nécessaires. 

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Mise à jour du mercredi 4 juillet 2018 : l'offre de reprise de l'abattoir normand AIM Group a été retirée mercredi matin par les cinq éleveurs bretons qui l'avaient déposée au tribunal de commerce de Rouen, faute de financement bancaire.

"AIM est morte, si j'ose dire. C'est un combat qui s'achève et d'autres combats vont commencer", a expliqué l'avocate des salariés d'AIM, Elise Brand, faisant référence au reclassement des salariés notamment. 

La liquidation d'AIM prend effet immédiatement mais l'abattoir ne cessera son activité que samedi, afin de livrer les clients.
 

Les abattoirs du Sud Manche sont-il voués à une liquidation imminente ?

On le sait depuis le début, ce qui pêche pour faire fonctionner cet abattoir c'est l'argent. Des commandes et de la matière première, il y en a. Mais pour acheter les animaux et rénover les machines obsolètes, un minimum de 5 à 6 millions d'euros est requis, au départ.
Le mandataire judiciaire nommé dans ce dossier l'a bien stipulé dans son rapport après plusieurs mois d'audit. Un gros bémol qui n'échappera certainement pas aux juges chargés de trancher sur l'offre de reprise, en audience, ce mercredi 4 juillet 2018, à Rouen.

Au jour d'aujourd'hui, il n'y a bien qu'une seule offre (proposée par un groupement d'éleveurs des Côtes d'Armor) en course, avec un peu plus de 180 emplois conservés sur les 235 actuels. Mais les éleveurs bretons ne proposeraient que 3,7 millions d'euros dans ce dossier. Une somme déjà délicate à réunir.
Dans la vidéo ci-dessous, Elise Brand l'avocate des salariés depuis le début oscille entre pessimisme et optimisme :
"Ils espéraient que l'Etat rajouteraient au bout. Mais rien de rien. Il faut s'attendre au pire"
, avertit l'avocate des salariés. "Alors qu'ils proposent une filière qualité c'est déplorable, personne ne vient les aider à boucler l'offre pour qu'elle soit acceptable".
 
 

Aim ou la chronique d'une mort annoncée.

Les Salariés et leurs représentants attendent désormais que les juges tranchent ou qu'une proposition financière de dernière minute vienne sauver  leur entreprise et leur emploi. Il faut rester confiant et ils espèrent que les éleveurs bretons sauront rester solides dans leur proposition devant les juges qui ne va pas se laisser séduire comme ça. 
Actuellement la trésorerie est difficile, et la situation ne pourra pas rester en l'état longtemps sans avancée sur le projet de reprise. En clair : c'est maintenant ou jamais, craignent certains délégués du personnel. 

En 2015, avant la première liquidation le groupe AIM dans la Manche et en Bretagne employait près de 600 personnes. On parlait de résurrection quand les salariés ont pu reprendre l'entreprise et sauver ce qui était possible. Mais l'argent ou la confiance d'une banque a toujours manqué dans ce dossier :
 
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