Depuis 9 mois, les abattoirs de Sainte-Cécile vivent une nouvelle vie. Plusieurs indicateurs sont au vert, les débuts sont encourageants, mais la route est encore longue. 

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Le 31 mars dernier, le tribunal de commerce Coutances validait le projet de reprise des abattoirs AIM de Sainte-Cécile par ses salariés. Une victoire pour ces derniers, mais une victoire amère car sur les 357 personnes employées par l'entreprise, seules 206 allaient participer à cette nouvelle aventure, AIM GROUP. Les premières semaines ont été difficiles: si, trè vite, d'anciens cleints ont renouvelé leur confiance en passant commande, l'Etat, lui, a pris son temps pour apporter l'aide financière promise de 2,5 millions d'euros. Il aura fallu attendre la mois de juin pour que la situation se débloque.

Neuf mois après la naissance d'AIM group, plusieurs indicateurs sont au vert. "On a fait un démarrage avec 3500 porcs par semaine, actuellement nous sommes à 5000 porcs par semaine et nous souhaiterions atteindre les 7000-7500 pour rentabiliser notre outil", explique Franck Jardin, responsable Production AIM GROUP. Le chiffre d'affaire est en constante augmentation, 5 millions d'euros par mois, une croissance portée notamment par les exportations (Chine, Afrique, Philippines) qui représentent 30% de la production. "AIM n'est pas mort au 31 décembre mais vavivre encore plusieurs mois, plusieurs années", plaide son président Sébastien Lafont.

Pour autant, tout n'est pas encore joué. Cette année, la jeune entreprise n'a pas été épargnée par la crise agricole. De splus, si sa trésorerie est saine, les banques ne font rien pour lui faciliter la vie. Une seule à accepter de soutenir le projet mais à des conditions draconiennes. "Nous n'avons même pas le droit à 1€ de découvert", explique la directrice financière Patricia Leclerc, "C'est une situation intolérable quand on sait qu'on a un flux bancaire entre 7 et 8 millions par mois".  Et malgré ces millions d'euros par mois, le bilan de l'année écoulée est incertain. Les raisons : les remboursements de prêts, 45.000 € par trimestre, et les nombreuses charges à payer.

L'avenir d'AIM GROUP passe par de nouveaux investissements. Son président évoquent "des pistes" mais ne veut pas en dire plus pour le moment. "Trop tôt". Parmi les projets les plus concrets à court terme: le développement au premier trimestre 2016 d'une filière qualité de procs élevés à la farine d'orge. La création d'une unité de conserverie figure aussi parmi les pistes envisagées.

Reportage de Jean-Baptiste Pattier et Joël Hamard
Intervenants:
- Franck JARDIN, responsable Production AIM GROUP
- Sébastien LAFONT, président d’AIM GROUP
- Patricia LE PRIELLEC, directrice des services administratifs et financiers AIM GROUP

 

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