33 000 visiteurs lors du vendredi de l'Ascension et un nombre important de promeneurs en ce long week-end de la Pentecôte : le Mont-Saint-Michel attire mais est-il victime d'une sur-fréquentation touristique ? "C'est toujours un week-end chargé, depuis 30 ans", temporise le maire de la commune.
"Je pense qu’on va essayer de passer sur les côtés, plutôt du côté des murailles, éviter le monde, les foules et s'il y a trop de monde, on profitera de l’extérieur du Mont-Saint-Michel", indique Eddy venu visiter le Mont avec toute sa famille pour le week-end de la Pentecôte. Mais il appréhende la foule, son bébé dans les bras. Ce samedi 27 mai, les promeneurs sont nombreux. La semaine dernière aussi. La fréquentation a même atteint un record : 33 000 visiteurs pour le seul vendredi de l’Ascension. Certains ont fait une heure de queue sans pouvoir entrer.
Une hyperfréquentation, un pic qui pose question. Faut-il réguler les flux de visiteurs en instaurant par exemple un filtrage à l’entrée ? Inutile selon cette commerçante. "Le vendredi de l’Ascension a toujours était fort et sera toujours fort. Après, on ne pas empêcher les gens de venir un vendredi s’ils ont envie de venir un vendredi", réagit Nadine Payen, restauratrice au Chapeau Rouge.
Même son de cloche du côté du maire pour qui cette fréquentation n'est pas une surprise. "C’est le premier week-end end où il y a les ponts, où il commence à faire beau mais pas suffisamment pour aller à la mer, sur la plage, donc on vient visiter le Mont. C’est toujours un week-end chargé depuis 30 ans que je suis ici, 30 ans que le week-end de l’Ascension est l’un des plus chargés de l’année avec le week-end du 15 août", souligne Jacques Bono. Alors, pour ce qui est de limiter la venue des touristes ?
Ce n’est pas entendable de mettre une jauge, ce n’est pas légal, c'est une commune, il y a la liberté de circulation. Et de plus, les commerçants et les habitants c’est dans notre ADN d’accueillir les visiteurs.
Jacques Bono, maire du Mont-Saint-MichelFrance 3 Normandie
Un tourisme plus raisonnné
Le directeur du développement au Mont-Saint-Michel, Hervé Bierjon, prône plutôt le bon sens pour un tourisme plus raisonnée : "Nous ne sommes pas dans la logique d’instaurer des quotas, mais plutôt de faire des recommandations utiles, de délivrer des bons plans pour inviter les visiteurs à programmer leur venue au Mont-Saint-Michel à des périodes plus propices à pouvoir en profiter pleinement."
Ces préconisations suffiront-elles à l’avenir ? L’année 2024 fera office de test avec les jeux olympiques et le 80e anniversaire du Débarquement.