Dès ce lundi 3 avril, plusieurs urgences du sud-Manche adaptent leurs fonctionnements et ferment leurs accueils. À la place, une régulation sera assurée par le SAMU. La mesure est prise pour faire face à un manque de médecins remplaçants.
Saint-Hilaire-du-Harcouët, Avranches et Granville. Dès ce lundi, pour accéder aux urgences de ces trois centres hospitaliers du Sud-Manche, il faudra "d’abord et avant tout contacter son médecin", indique l’ARS Normandie. Si ce dernier n’est pas joignable, le patient doit "contacter le SAMU", en composant le 15.
Cette régulation sera mise en place 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Elle concerne aussi bien les urgences adultes, pédiatriques et gynécologiques.
Selon l'ARS Normandie, cette solution doit "permettre à l’équipe du service des urgences de se concentrer sur sa mission principale d’accueil des urgences vitales."
Pourquoi un tel fonctionnement ?
Dès ce lundi 3 avril, la loi Rist entrera en vigueur dans toute la France. Le texte vise à plafonner la rémunération des médecins, employés en intérim, dans les hôpitaux publics.
Conséquence : pour le mois d’avril, le groupe hospitalier Mont-Saint-Michel doit faire face à des effectifs réduits. "Faute de médecins remplaçants acceptant dans l’immédiat le plafond de rémunération de 1390€ par 24h", souligne l'ARS, via un communiqué.
On ignore quand prendra fin cette régulation par le SAMU dans les hôpitaux du Sud-Manche. L’organisation sera "réévaluée en fonction de l’évolution de la situation".