En plein débat sur la transition énergétique, faut-il rétablir les centrales hydrauliques pour produire une énérgie propre ou bien les raser pour préserver la qualité de l'eau et la biodiversité? Entre la fédération de pêche et les propriétaires de moulins, deux visions différentes s'opposent.
Quand Pierre Meyneng a vu le barrage de Candol sur-Vire être détruit mi-juillet, il n'a pas hésité à prendre la parole pour tenter de préserver ce qui reste. Cet entrepreneur, également président d'une association pour la valorisation du patrimoine hydroélectrique de Normandie, s'insurge contre une politique de destruction menée depuis une dizaine d'années dans le bassin normand.
Selon lui, près d'une centaine de retenues d'eau et de moulins auraient disparu depuis 2006. Ces derniers joueraient un rôle bénéfique particulièrement contre les nitrates.
Pour la Fédération Nationale de Pêche en France, au contraire, ces ouvrages doivent être effacés. Les retenues d'eaux retiendraient des matières polluantes comme par exemple les phosphores.
Entre les producteurs d'hydroélectricité et les défenseurs de la nature, le débat est loin d'être terminé.