15 enfants et 2 adultes à la dérive sur des paddles secourus devant Carteret

Le jeudi 11 août, un groupe de vacanciers a pu être récupéré devant le cap de Carteret alors que le vent les éloignait du rivage. "Toutes les conditions étaient réunies pour que la sortie vire au drame" selon les sauveteurs de la SNSM qui sont alarmés par la mode du stand-up Paddle. Les usagers sont rarement conscients du danger qu'ils courent en mer.

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L'un des patrons de la SNSM de Carteret qui a pris la mer ce jeudi 11 août ne décolère pas. "On est parti en équipe réduite parce qu'il y avait urgence. Quand nous sommes arrivés sur zone, les gens avaient déjà pu être secourus par d'autres bateaux. On a récupéré quatre paddles, raconte Yann Leblacher qui ajoute : on a de la chance pour cette fois, tout se termine bien..."

Un groupe de quinze enfants accompagné de deux adultes était parti en promenade. C'était une belle journée de vacances ensoleillée, propice à l'insouciance. Le paddle est une discipline qui consiste à ramer en se tenant debout sur une planche comme le faisaient les polynésiens qui l'ont inventée. La sensation de faire corps avec l'élément est agréable. La prise en main  n'est pas compliquée. L'embarcation fait un tabac sur tout le littoral depuis quelques années.

À Carteret toutefois,  la mer n'a toutefois rien d'un lagon. "Je ne comprends pas. On est en vive-eau (grandes marées NDLR), le havre était plein, ils auraient y aller, c'est très abrité, poursuit Yann Leblacher. 

En mer, toutes les conditions étaient réunies pour que cela vire au drame. On avait un vent de terre qui soufflait à 25 nœuds. La mer bougeait pas mal. Les planches sont parties à la dérive. Il n'aurait pas fallu qu'un gamin décide de rentrer à la nage !

Yann Leblacher, SNSM de Carteret

France 3 Normandie

L'inconscience du danger exaspère les sauveteurs en mer. Les touristes de passage n'en ont pas le monopole. Il ne se passe guère de semaine sans que la SNSM soit obligée d'intervenir en urgence. "L'autre jour, nous avons eu deux alertes simultanées, trois paddles à Sciotot, deux paddles à Cateret. Les gens n'ont pas toujours le niveau et ils ne sont pas raisonnables. On a le même souci avec des gens qui partent sur des planches à voile ou des kite-surf. "

Yann Leblacher le rappelle à toutes fins utiles : "la mer est toujours la plus forte. C'est dangereux d'aller y chercher des sensations fortes. La semaine dernière, nous sommes intervenus pour un bateau qui avait démâté. C'est une fortune de mer. Ça peut arriver. Mais là, ce sont des conneries ! Vous vous rendez-compte, il y a quelques temps, nous sommes sortis à 23h. Il faisait nuit noire. On a croisé un paddle dans le chenal, sans lumière, sans rien. Il s'est fait une belle frayeur, et nous aussi ! "

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