Ambiance électrique à la JS Cherbourg au moment de viser la montée dans l'élite du handball

Les handballeurs cherbourgeois vont tenter ce week-end d'arracher leur place en Lidl Starligue, lors du final 4. Mais en coulisse, il y a de la friture entre l'entraîneur et la direction du club. Pas sûr que le timing soit idéal.

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Evreux relégué en deuxième division de volley-ball féminin, Hérouville idem en futsal, il ne reste plus aucun sport collectif normand dans l'élite. Caen et Le Havre ont échoué en football dans leur objectif L1, tout comme les basketteuses de Mondeville. Les basketteurs rouennais ont fait pire, en perdant leur place en pro B, pour rejoindre Caen et Le Havre en Nationale 1, la 3e division. Les Walkyries normandes espèrent, en unissant les clubs de rugby de Caen et de Rouen, s'inviter au plus haut niveau féminin.

Il y a donc clairement une place à prendre sur l'échiquier sportif normand. Et la JS Cherbourg y pense depuis longtemps. En recrutant Frédéric Bougeant il y deux ans, la JS avait frappé un grand coup médiatique : un entraîneur double champion d'Europe chez les filles, pas mal pour un club de ProLigue, la deuxième division.

Demi-finaliste du final 4 la saison dernière, les violets ont confirmé cette année avec une deuxième place au classement, et donc un statut de favori pour ce week-end décisif à Dijon. C'est là, les 4 et 5 juin, que va se jouer le second strapontin pour l'élite, Ivry le leader, ayant déjà gagné sa place.

Une attaque inattendue juste avant la fin du championnat

Mi-mai, après une victoire à domicile face à Villeurbanne, l'ambiance était clairement à la fête dans la salle Chantereyne. Cherbourg venait d'assurer sa place pour les finales du championnat, et en profitait pour remercier le meilleur joueur de la saison, Lucas Vanègue, annoncé partant pour un club de l'élite. Une décision qui n'a pas du tout plu à Frédéric Bougeant.

On organise de très belles cérémonies pour le départ des joueurs, j’aimerais bien qu’on arrive à faire de très belles cérémonies pour les garder… Si on veut grandir, la stabilité, ça n’a pas de prix.

Frédéric Bougeant, entraîneur de la JS Cherbourg

Le Normand n'a jamais eu la langue dans sa poche. Quand il a quelque chose à dire, il ne s'en prive pas, quitte à partir fâché comme au Havre ou à Nantes. Mais en même temps, son palmarès et ses résultats parlent pour lui...

Quelques jours plus tard, il récidive : "Plus tu fais les choses tard, sans avoir imaginé ton projet, plus c'est compliqué en Starligue. Pourtant, vu nos résultats, on aurait pu anticiper. Quand on sait que ce sont les changements de joueurs qui ont généré les problèmes de résultats en début de saison, ne pas faire en sorte qu'il y ait de la stabilité derrière, c'est incompréhensible."

Virulent donc, mais pas au point de tout quitter, il l'assure. "Je ne vais pas claquer la porte, j’ai deux ans de contrat. Ce n’est pas parce que je dis la vérité que je mets des ultimatums…"

La direction joue l'apaisement, mais sans le retenir à tout prix

Deux jours avant ce rendez-vous importantissime donc pour l'avenir du club, les dirigeants ont voulu eux-aussi s'exprimer. Avec calme, mais sans fléchir, à l'image de Stéphane Grout, le vice-président sportif. "Fred, y'a pas de problème, il lui reste deux ans de contrat. C'est à lui de prendre sa décision. Il est au courant de l'état des lieux au club, on est transparent. Après si cet état des lieux n'est pas assez ambitieux, bah il prendra sa décision."

L'ambition, les dirigeants estiment l'avoir, même si le club n'est pas dimensionné encore pour l'élite. "Oui, on a envie de monter, car ça reste quelque chose de très très bon pour le club, pour la région. Et on sait que derrière on aura de très belles retombées."

Les deux premiers tiers du championnat de Lidl Starligue, pour nous c'est inavouable pour l'instant.

Stéphane Grout, vice-président sportif de la JS Cherbourg

A tout prix ? Ce qui est clair aussi, c'est que le club de la JS Cherbourg ne va pas exploser son budget du jour au lendemain. "La supputation c'est de dire : si on monte, tel partenaire va nous donner tant, tel autre tant, on aura à peu près un million d'euros. Ca, on ne veut pas en entendre parler !" Avant de penser à l'équipe alignée la saison prochaine, l'objectif est donc d'assurer d'abord la somme des sponsorings. "Dès qu'on aura ça, on pourra travailler. Là y'a pas de risque, et on verra alors la structure du club et son ambition."

Le club vise au minimum un budget de 3 à 3,5 millions d'euros au total, pour espérer se maintenir dans l'élite, 5 fois moins que le multi champion de France en titre, Paris, et deux fois moins que ses poursuivants immédiats, Nantes ou Montpellier. "Les deux premiers tiers du championnat de Lidl Starligue, pour nous c'est inavouable pour l'instant."

Le club devrait avoir un nouvel écrin, le palais des sports de Cherbourg, dans 3 ans normalement. "On pourra alors augmenter le business, la billetterie, et avoir d'autres ambitions." Mais en attendant, il ne serait pas contre un peu d'aide supplémentaire.

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