Ce mercredi 23 mars 2022, une cinquantaine de pêcheurs ont bloqués jusqu'en début d'après-midi le rond-point André-Malraux à La Glacerie (50). Un axe important à l'entrée de Cherbourg-en-Cotentin. Ils demandent toujours une baisse significative du prix du litre de carburant.
Ce mercredi 23 mars 2022, des pêcheurs ont filtrés la circulation sur le rond-point André-Malraux à l'entrée de l'agglomération cherbourgeoise.
Ces pêcheurs de Cherbourg, de Saint-Vaast-la-Hougue et Barfleur protestent contre la hausse des prix du carburant et demande une baisse du prix du litre de gasoil. La semaine dernière, le Premier ministre, Jean Castex avait annoncé une mesure de soutien à la profession, en abaissant le prix de 35 centimes du litre de carburant. Une mesure en vigueur jusqu'au 31 juillet 2022.
Depuis cette annonce, l'inquiétude n'est pas retombée chez beaucoup de pêcheurs. Certains trouvent même les aides insuffisantes.
Ce n'est pas la peine d'aller pêcher. Avec ce prix du gasoil, on ne peut pas y arriver. 30 000 euros d'aide sur le gasoil, c'est rien du tout. A l'heure actuelle, si on fait un prévisionnel sur nos bateaux, on arrive à une dépense de 580 000 euros sur l'année en carburant. Plafonné à 30 000 euros, pour le reste on fait quoi ?
Frédéric RegnierArmateur à Saint-Vaast-la-Hougue (50)
Une réunion à Bayeux
Ce mercredi matin, une réunion s'est tenue en sous-préfecture de Bayeux entre les pêcheurs, des représentant de la profession et le représentant de l'Etat. Les pêcheurs ont obtenus des précisions sur les aides que le gouvernement s'est engagé à verser jusqu'au 31 juillet 2002.
Cette réunion a été rassurante. Il y avait beaucoup d'incompréhension chez les pêcheurs parce que tout çà a été très rapide. Les aides arrivent très vite pour la majorité des bateaux et les cas particuliers seront étudiés rapidement. Si au 31 juillet 2022, le prix du gasoil est toujours aussi haut, les aides continueront.
Dimitri RogoffPrésident du comité régional des pêches de Normandie
Quand aux aides données à certains bateaux et plafonnées à 30 000 euros, elles font l'objet de négociations en ce moment même entre la France et Bruxelles. Le gouvernement français espère obtenir un relèvement de ce plafond.