24Heures après l'agression du commissariat de Champigny-sur-Marne, les pompiers et les policiers de Cherbourg ont été pris dans un guet-apens, quartier des Provinces. Le mode opératoire semble étrangement le même avec barres de fer, mortiers d'artifice et fusées. Mais il n' ya pas eu de blessé.
Cherbourg qui a toujours été une ville calme se réveille meurtrie par cette nuit agîtée dans le quartier des Provinces, une violence très brève qui n'a fait aucun blessé. "Ils se sont dispersés très vite, il n y a pas eu d'affrontements, c'est vrai."
Armés de barres de fer
Alors que les pompiers sont appelés par le voisinage pour éteindre un début de feu de poubelle , ils trouvent à leur arrivée, dimanche soir, vers 21H 45 , une bande de jeunes regroupés qui s'approchent de leur camion. Après avoir noyé la poubelle, les pompiers décident de rebrousser chemin rapidement et appellent la police.A l'arrivée des premiers véhicules de la police certains jeunes ont à la main des battes de baseball et des barres de fer. Cagoules et capuches dissimulent les visages. Le comité d'accueil est peu sympathique, du renfort arrive.
Des tir de mortiers d'artifice et de fusées se font entendre et voir, au loin. "Les policiers n'ont pas été directement visés mais dans le contexte, on ne peut s'empêcher de penser à Champigny", raconte Cyrille Postaire.
Ils ont pris la fuite très vite
Trois véhicules de policiers équipés de casques lourds et de lanceurs LBD ( balles de défense) arrivent alors dans le quartier. "Et c'est alors une envolée de moineaux, tout le monde prend la fuite. Il s'agit d'une bande de jeunes, pour certains probablement mineurs. Et on ne peut pas comparer avec ce qu'il se passe en région parisienne ou dans certaines grosses villes de France. Il n'ya pas eu d'affrontements ou de tentatives de blesser les forces de l'odre", précise le commissaire divisionnaire, le DDSP de la Manche, basé à Saint-Lô, Patrick Roussel.
Une enquête a été ouverte pour tenter d'identifier les individus, auteurs de ces faits. Dans ce quartier populaire de Cherbourg, d'habitude très calme, on se souvient que l'été a été un peu chaud, avec des faits similaires autour du 14 juillet. Et une certaine ambiance inhabituelle règne depuis le déconfinement. "C'est vrai que les gens expriment un ras-le-bol dans le quartier", reconnaît le directeur départemental de la Sécurité publique.
"Que les magistrats nous protègent"
Faut-il banaliser ce genre de scène ? Un avis que ne partagent pas les syndicats de policiers.Devant de nombreux hôtels de Police, dans la région, comme partout en France, des policiers se sont rassemblés ce lundi midi pour dénoncer l'agression de Champigny-sur-Marne et cette montée de la violence dans de nombreuses villes de France.Nous on aimerait qu'un épisode comme celu-ci soit pris en compte, notamment par les magistrats. On demande un peu de fermeté et une politique pénale qui suit.
Le Premier ministre Jean Castex a assuré lundi que le gouvernement serait "intraitable"sur l'affaire de Champigny-sur-Marne. Les syndicats de policiers doivent être reçus mardi par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin puis jeudi par le chef de l'Etat Emmanuel Macron.