Cette semaine, une de nos équipes vous propose d'embarquer à bord du chalutier cherbourgeois Le Marie-Catherine et de découvrir le quotidien des pêcheurs durant une marée de cinq jours.
Après la vie à la ferme à Picauville la semaine dernière, notre nouveau feuilleton vous emmène à nouveau dans le Cotentin mais cette fois-ci côté mer. Une de nos équipes a embarqué pour une marée de cinq jours à bord d'un chalutier, le Marie-Catherine. Cette "vieille" Dame de 30 ans est l'un des fleurons de la flotte de pêche cherbourgeoise. Pendant une petite semaine, sur une Manche plus ou moins capricieuse, Sylvain Rouil et Claude Leloche ont partagé le quotidien pas toujours facile de ces pêcheurs.
Une série en quatre volets proposée par Sylvain Rouil, Claude Leloche et Vincent Potel
1 - Quitter la famille, larguer les amarres
"On n'est plus souvent ensemble qu'avec nos femmes et nos enfants. Quand on rentre entre deux marées, on n'est que 24 heures à terre", raconte Francis Jaouen, le patron du Marie-Catherine. Exercer le métier de pêcheur, c'est partager sa vie entre la terre et la mer. Partir, revenir, le rythme des marées implacable s'impose au marin. Et à sa famille.Intervenants:
- Guillaume Lefrançois, matelot à bord du Marie-Catherine
- Alex, compagne de Guillaume
- Francis Jaouen, patron du Marie-Catherine
2 - L'heure de vérité
A bord du Marie-Catherine, les cinq-marins pêcheurs on atteint les côtes anglaises. "C'est par là qu'il y a le plus de poissons, sur les côtes françaises c'est pas vraiment du poisson de valeur, il n'y a rien de valable", explique Francis Jaouen, le patron du chalutier. Le temps de la pêche a commencé. Les hommes sont soumis à un rythme incessant, de jour comme de nuit. A peine la marchandise débarquée, il faut à nouveau filer et remettre le chalut à l'eau pour trois heures.Intervenants:
- Guillaume Lefrançois, matelot à bord du Marie-Catherine
- Francis Jaouen, patron du Marie-Catherine
- Nicolas Tardif, matelot à bord du Marie-Catherine
- Alain Perrot, chef mécanicien à bord du Marie-Catherine
3 - Les règles de la mer et celles de l'Europe
Le Marie-Catherine poursuit sa route. Il vient de s'engager dans le rail des Casquest, l'une des zones de navigation les plus fréquentées au monde, une autoroute où les chalutiers ne sont pas prioritaires par rapport aux cargos. Leur présence n'est que tolérée. Mais c'est là que se trouve la seiche, un met très prisé par les Italiens et les Espagnols. On en trouve en quantité. Mais dans les filets, les pêcheurs font d'autres découvertes, espèces protégées ou poissons trop petits, qu'ils doivent rejeter à la mer. Bientôt la réglementation européenne imposera de conserver les "invendables" à bord. Un probable casse-tête pour les chalutiers.Intervenants:
- Francis Jaouen, patron du Marie-Catherine
- Alain Perrot, calier du Marie-Catherine
4 - Le salaire de la sueur
A bord du Marie-Catherine, la marée touche à sa fin. Pour le patron, c'est l'heure des comptes. Le reste de l'équipage goûte lui à un décrassage bien mérité après 3 jours et 4 nuits de travail intensif. Parmi eux, Luis Manuel Jorres Rasao. Voilà cinq ans que ce Portugais travaille sur le chalutier cherbourgeois. En France, le métier n'attire plus grand monde. De retour au port, les pêcheurs toucheront 800 euros net pour la marée. Un salaire qui peut fluctuer selon les saisons.Intervenants:
- Nicolas Tardif, matelot sur le Marie-Catherine
- Luis Manuel Jorres Rasao, matelot depuis 5 ans sur le Marie-Catherine
- Francis Jaouen, patron du Marie-Catherine
- Alain Perrot, chef mécanicien à bord du Marie-Catherine