Grève illimitée aux Maîtres Laitiers du Cotentin : la production est à l'arrêt

La CFDT a appelé les salariés à cesser le travail afin d'obtenir des augmentations de salaire. Selon le syndicat, le mouvement est "massivement suivi". Les trois usines de la coopérative seraient paralysées. Les grévistes laissent cependant entrer les camions de lait. "Pour l'instant".

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Le travail a cessé à 5h ce mercredi matin dans les trois usines, à Sottevast, à Valognes et à Méautis (Manche). Et la grève semble largement suivie. La CFDT évoque un chiffre "95 %" en production. "Dans les bureaux, c'est moins suivi. Mais dans un atelier de 200 personnes par exemple, on n'a que 8 CDD non-grévistes" rapporte Julien Destienne, le délégué CFDT. Dans le Cotentin, les Maîtres Laitiers emploient 800 personnes. 
 



Le conflit porte sur les salaires. La Négociation Annuelle Obligatoire "na rien donné. On a eu 1,2 % d'augmentation, mais c'est la stricte application d'un accord de branche". Les discussions portant sur l'intéressement n'ont pas abouti. "Ce matin, le directeur, Guillaume Fortin est passé devant nous, il ne s'est pas arrêté. Et on n'a aucun contact avec la direction". Ambiance...
 

"Les patrons font les beaux, les salariés trinquent"



Ce mouvement de grève intervient alors que la coopérative a connu un été tumultueux. Un contrat de 700 M€ portant sur l'exportation en Chine de briquettes de lait a été suspendu. Les Maîtres Laitiers du Cotentin sont en conflit avec leur client, la société chinoise Synutra. Au mois d'août, des salariés de l'usine de Méautis ont été reclassés à Sottevast. Le site de 35 000 m² inauguré en février 2017 tourne au ralenti.
 
"Dans la presse, les patrons font les beaux en expliquant que nous avons 190 M€ de fonds propres. La coopérative continue de payer le lait 325 € la tonne. Et nous on n'a rien. Ce sont les salariés qui trinquent. Alors qu'on demande juste à ce que notre apport à la richesse de l'entreprise soit reconnu" assène Julien Destienne. La grève devrait se poursuivre jeudi. Les salariés sont rassemblés devant l'entrée du site de Sottevast, mais les camions de lait ne sont pas bloqués. "Pour l'instant !"
 
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