Après Saint-Nazaire, Fécamp sera le prochain parc éolien off-shore en France, et le premier en Normandie, à entrer en fonctionnement fin 2023. Ces éoliennes sont actuellement en cours d'assemblage à Cherbourg qui est devenu un HUB d'assemblage incontournable pour la filière des énergies marines renouvelables (EMR).
Quatre mâts de plusieurs mètres de haut, visibles à des kilomètres à la ronde. Ils vont bientôt quitter Cherbourg pour rejoindre le parc éolien de Fécamp. Avec à l’intérieur les nacelles, les pales et autres pièces nécessaires à leur construction, ces immenses sections de pylônes doivent prendre la mer le lundi 12 juin 2023 à bord de l’Innovation, un navire off-shore de type jack-up du groupe Deme, leader mondial dans les infrastructures marines.
Il s'agit du premier convoyage d'une longue série pour le port du Nord-Cotentin qui, il y a dix ans, contre vents et marées, avait investi plus de 100 millions d'euros dans le renouvelable :
"C'était un pari de flécher Cherbourg-en-Cotentin comme grand port des énergies marines renouvelables et aujourd'hui le pari est gagné. On est redevenu un grand port industriel"
Benoît ArrivéMaire de Cherbourg-en-Cotentin
Après l’installation de la première éolienne, l’Innovation fera des allers-retours entre le port de Cherbourg et le parc de Fécamp, emportant à chaque voyage quatre éoliennes. Le parc de Fécamp à lui seul va assurer 10 mois d'activité. Quinze hectares vont être nécessaires pour stocker les 71 mâts, mais aussi les nacelles et les pâles construites au Havre.
70 escales prévues
Les turbines et les pales des éoliennes sont construites par l’usine Siemens Gamesa du Havre, tandis que les éléments des mâts proviennent d’Espagne. Les livraisons, sur ce hub de pré-assemblage pour la filière des énergies marines renouvelables (EMR), ont débuté en mars. Entre déchargements et chargements, la construction du parc de Fécamp devrait représenter cette année soixante-dix escales pour le port.
L'objectif de ce hub est de pré-assembler des éoliennes pour gagner du temps en mer sur les temps d'installation. Cherbourg a été retenu, car le Havre est relativement complet en terme d'utilisation de ses terres-plein.
Yannick MilletDirecteur général du port de Cherbourg
Avec ses surfaces disponibles, Cherbourg est devenu un HUB d'assemblage incontournable qui rayonne le long du littoral breton et normand en fournissant des tubes de fondations, mais aussi du sable sur différents parcs éoliens en construction : "Nous avons commencé l'année dernière la préparation les fondations du parc éolien de Saint-Brieuc. Nous avons préparé ici également les fondations de celui de Courseulles-sur-Mer. Nous avons l'assemblage du champ de Fécamp, demain, nous aurons vraisemblablement de champs flottants de Pays-de-Galles ou l'Irlande" explique Philippe Deiss, directeur général des ports de Normandie.
Les premiers mâts devraient prendre la mer lundi 12 juin pour Fécamp, où les fondations en mer sont déjà en place. Le tout premier parc offshore de Normandie devrait entrer en service à la fin de l'année 2023.
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