Suite à une inspection de l'Agence régionale de santé (ARS), un dentiste de Cherbourg a été suspendu de ses fonctions pour une durée de cinq mois. Selon l'ARS, un défaut de stérilisation du matériel utilisé par le praticien a été constaté.
Lors d’un contrôle dans un cabinet dentaire de Cherbourg, l’ARS Normandie a constaté "de nombreux manquements graves mettant en péril la sécurité du personnel et la qualité et la sécurité des soins", du matériel spécifique utilisé lors des soins aurait fait l’objet d’un défaut de stérilisation.
Une suspension de 5 mois prononcée contre le dentiste
« Au vu du caractère préoccupant de la situation, le directeur général de l’ARS a prononcé la suspension du droit d’exercer du Dr Moschopoulos pour une durée maximale de 5 mois. Une évaluation des risques infectieux encourus par la patientèle du dentiste a été menée en regard des constatations réalisées lors de l’inspection », détaille l’Agence régionale de santé.
Une patientèle de 1145 personnes est appelée à se faire dépister du VIH et des hépatites B et C.
Ainsi, en application du principe de précaution et sur la base d'une évaluation des risques infectieux encourus menée avec le président du Corevih, le Cpias Normandie et Santé publique France, l'ARS Normandie a souhaité que la patientèle soit informée, en raison d'un risque faible de transmission des virus de l'hépatite B (VHB), de l'hépatite C (VHC) et du VIH.
Agence régionale de santé Normandie
Un autre habitant craint que cela ne participe davantage à la désertification médicale dans une ville déjà sinistrée pour certaines spécialités.
Le système de santé français n'est pas trop mal mais on sent que les choses ne s'améliorent pas. Je me suis inscrit auprès d'un dentiste il y a deux ans mais au bout d'un an, on m'a dit qu'il n'y avait pas de place pour moi, donc on fait sans !
Un habitant de CherbourgL'agence régionale de la santé se veut rassurante. Ces investigations, réalisées toute l'année, rentrent dans le cadre des missions d'inspection et de contrôle auprès des structures de soins. L'objectif est de s'assurer du respect de la réglementation pour la santé publique et la sécurité sanitaire et la qualité des soins dispensés aux patients.
"Cette situation est un cas extrême, mais n'aura pas d'impact dans la confiance que je fais à mes médecins", conclue une passante qui ne figure pas dans la patientèle du dentiste visé.