Le procès en appel de l'homme condamné pour le meurtre d'un maraîcher à Luc-sur-Mer s'est achevé ce mercredi soir à Coutances. La peine demeure inchangée. Son frère, en revanche, est relaxé.
L'avocat général avait requis à l'encontre de Jean-Claude Le Marchand, une peine de 30 ans de prison ainsi qu'un suivi socio judiciaire de 10 ans. Finalement, comme en première instance en juin 2019, l'homme âgé de 34 ans a été condamné à 25 ans de réclusion pour meurtre. La défense n'a pas réussi à obtenir une requalification des faits comme elle l'espérait. "Qu'on considère qu'il y ait eu des faits de violence peut s'entendre", nous expliquait ainsi, avant le verdict, Maître Kian Barakat, "Qu'on reproche à mon client une intention homicde est contestée depuis le départ et n'est pas démontrée."
Parmi les preuves exposées à l'audience, un fusil brisé en plusieurs morceaux découvert à proximité du corps sans vie de Jean-Pierre Flambard, rappelait la violence avec laquelle l'accusé a mis fin aux jours du maraîcher d'une soixantaine d'années, quatre ans plus tôt à Luc-sur-Mer. "Jean-Claude Lemarchand n'est pas un monstre, c'est un homme qui a fait quelque chose de monstrueux", a déclaré dans son réquisitoire l'avocat général qui a estimé que l'accusé aurait pu éviter ce drame, même après avoir été surpris par sa victime qu'il tentait de cambrioler.
Un autre protagoniste de ce dossier a, lui, connu un sort plus enviable. Le frère de l'accusé, Hans, avait été condamné en première instance à un an de prison pour avoir tenté d'effacer certaines traces du crime. La partie civile espérait, lors de ce second procès, faire toute la lumière sur l'implication de ce deuxième homme dans le meurtre du maraîcher. "Tout le monde s'accorde à dire que l'implication de l'accusé laisse à penser qu'il y avait d'autres personnes", déclarait ce mercredi Maître Philippe Armani. Les assises de la Manche ont finalement choisi de le relaxer.