VIDÉO. Trois conseils de pros pour se faire une place dans le cinéma

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Une coproduction Nolita et France Télévisions ©Un film de François Dourlen

Pendant 20 ans, Dominique Besnehard a été le plus grand agent artistique français. La série à succès "Dix pour cent" s'est même inspirée de son histoire. Estèphe Lesaulnier, 22 ans, originaire de Coutances dans la Manche et qui rêve de "faire du cinéma" sans avoir aucun contact, lui demande conseil.

Loin de Paris et sans aucun contact, Estèphe Lesaulnier avait tout misé sur la Fémis, la plus grande école de cinéma français à Paris. Mais il a terminé premier sur la liste d'attente.

L'histoire aurait pu s'arrêter ici, c'est pourtant là qu'elle commence.

Alors, quels conseils Dominique Besnehard donne-t-il à ce jeune aspirant réalisateur ? Comment réussir dans le cinéma sans école quand on ne connaît personne ?

1) Se créer un réseau en travaillant sur le terrain

"Il y a tellement de jeunes qui envoient leurs scénarios à une production... on en reçoit plein tous les jours", explique Dominique Besnehard, producteur de cinéma, acteur et agent artistique. "C'est compliqué d'avoir accès à certains producteurs ou à certains metteurs en scène."

Moi, je pense qu'il faut travailler sur le terrain. Une fois que tu as eu un stage, c'est là que tu rencontres les producteurs.

Dominique Besnehard, producteur de cinéma, acteur et agent artistique

2) Travailler ses propositions

Dominique Besnehard ajoute : "Ça ne t'empêche pas au contraire de faire des courts-métrages."

Lucien Jean-Baptiste, comédien et réalisateur, que rencontre aussi Estèphe dans le documentaire "Je connais personne" confirme : "Le premier talent, c'est l'envie. Aujourd'hui, vous avez ça, votre téléphone. Vous vous rendez compte, si on avait donné un téléphone à un Chaplin ou aux frères Lumière ! Avec ça, tu peux faire des trucs de dingue et puis tu as cette belle fenêtre qui s'appelle Internet où tu peux exposer tes travaux."

 3) Bien choisir son stage

Avant d'arriver à un stage d'assistant mise en scène... il y a un chemin. Par où commencer ? Estèphe hésite entre la régie, la figuration, machiniste.

Pour Dominique Besnehard, "il vaut mieux être machiniste, au moins tu vois le tournage".

C'est exactement le point de vue de Jean-Paul Rouve, qu'Estèphe rencontre aussi dans le film : pour lui, il vaut mieux être technicien que figurant.

Figurant, c'est un truc un peu à part. Il vaut mieux être actif. Etre figurant, c'est pas la meilleure place, même quand tu veux être acteur. Il vaut mieux être à la technique et regarder et apprendre.

Jean-Paul Rouve, acteur et réalisateur

Pendant presque deux ans, Estèphe, du haut de ses 22 ans, va rencontrer devant la caméra de François Dourlen des comédiens, techniciens, réalisateurs, agent, attachée de presse… Il va faire des stages sur des plateaux de tournage tout en nourrissant ses projets personnels. Patiemment, il va transformer son échec en tremplin.

Tant pis pour la Fémis, aujourd'hui, Estèphe est entré dans le monde du cinéma. Il est intermittent du spectacle et "Les nouveaux Candides", son premier long-métrage auto-produit est sorti au mois de juin dans plusieurs festivals. Il a notamment remporté le prix du meilleur documentaire au Paris Independent Film Festival.

"Je connais personne

Loin de Paris, une autre école du cinéma"

Un documentaire de François Dourlen

Une coproduction Nolita et France Télévisions

À voir ce jeudi 8 février 2024 à 23h sur France 3 Normandie et quand vous voulez sur notre plateforme de replay pendant un mois.

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