La secrétaire de l'association des amis des barrages entend rester sur place tant que le ministre Nicolas Hulot ne lui aura pas rendu visite. Près de soixante-dix personnes ont manifesté ce lundi devant le barrage de Vezins alors que débutait la vidange préalable au démantèlement de l'ouvrage.
Jusqu'ici, le calendrier est respecté. La règlementation aussi. Comme prévu, EDF a entrepris de vidanger la retenue d'eau en amont du barrage de Vezins ainsi que l'autorise l'arrêté préfectoral signé en 2017. "Cela, on ne le conteste pas, explique John Kaniowski, le président de l'association des amis des barrages. Mais on nous parle aussi de la destruction des deux barrages. Et pour cela, il n'existe aucune base légale". Le décret officialisant l'arasement des ouvrages n'a effectivement pas été publié.
Alors que les militants de l'association se rassemblaient devant le barrage de Vezins, Jacqueline s'est enchaînée aux grilles de l'usine hydroélectrique. "Je me déchaînerai quand M. Hulot viendra sur place," lance-t-elle avec un brin de malice. Et, très sérieusement, elle assure être prête à rester devant les grilles nuit et jour tant que le ministre de la transition écologique ne se sera pas venu à elle. "L'eau, c'est la vie. On ne va pas sacrifier 23 millions de mètres cube d'eau comme ça !" À ses côtés, le président de l'association promet de ne pas baisser la garde. D'autres manifestations sont à prévoir. "Et des actions au tribunal administratif".
Reportage de Jean-Baptiste Pattier et Joël Hamard :