Calendrier du démarrage de l'EPR de Flamanville: "Ça sera tendu" selon le gendarme du nucléaire

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) donnait ce lundi matin une conférence de presse. Parmi les sujets abordés, le démarrage de l'EPR de Flamanville. Le gendarme du nucléaire a indiqué que "la sûreté" décidera du calendrier.

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Les premiers essais "à froid", visant à tester la résistance et l'étanchéité des tuyaux de l'EPR de Flamanville ont eu lieu en décembre dernier. Une première étape importante dans le processus de la mise en service de ce réacteur nucléaire de nouvelle génération. Et un premier rendez-vous "à l'l'heure" pour un vaste chantier qui a accumulé déboires et retards en pagaille. Désormais, l'électricien prépare les essais "à chaud" qui devraient avoir lieu en juillet prochain et semble tenir le calendrier qu'il a annoncé avec une mise en service fin 2018 (et un raccordement au réseau au printemps 2019).

"Pour l'instant c'est tendu"

Lors d'une conférence de presse organisée ce lundi matin, l'Autorité de sûreté nucléaire a tenu à se monter prudente quant à ce planning. "Ça sera tendu" et "ça sera le calendrier de sûreté qui s'imposera", a déclaré le président de l'ASN Pierre-Franck Chevet. "Quand on en saura plus sur ce qui manque etc. on le dira, pour l'instant c'est tendu", a-t-il répété.

L'électricien EDF prévoit de démarrer l'EPR de Flamanville fin 2018, pour une mise en service commerciale en 2019. Mais il doit auparavant obtenir le feu vert de l'ASN. La demande d'autorisation comporte deux phases: la mise en service partielle au moment où le combustible arrive sur le site, puis une autorisation pour l'introduction du combustible dans la cuve. "Il y a encore de nombreux dossiers à transmettre par l'exploitant EDF", a souligné Sylvie Cadet-Mercier, commissaire à l'ASN.

Le chantier de construction de ce réacteur a accumulé les déboires et les retards depuis son lancement en 2007. Des anomalies concernant la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve ont ainsi été découvertes. L'ASN a exigé que le couvercle de la cuve soit remplacé avant la fin 2024.



L'entrée en service de l'EPR conditionne également la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).
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