Le chantier du réacteur de nouvelle génération débute à partir de ce lundi 18 décembre une nouvelle étape importante, celle des essais à froid qui visent à tester la résistance et l'étanchéité des tuyaux de l'installation.
Enfin la dernière ligne droite ? Après de multiples retards et déboires, le chantier de l'EPR, le réacteur nucléaire de nouvelle génération, semble cette fois-ci tenir son calendrier. Conformément à ce qui avait été annoncé il y a quelques mois, les premiers essais à froid doivent débuter ce lundi 18 décembre.
Concrètement, ces essais visent à tester la résistance et l'étanchéité de l'installation. "On va faire circuler l'eau pour la première fois avec les pompes primaires dans l'ensemble de la chaudière nucléaire et donc on va tester et mesurer toutes les pressions, les débits et voir si tous les systèmes se comportent normalement", indiquait en octobre dernier Laurent Thieffry, directeur du projet Flamanville 3. Pour officialiser cette étape importante, EDF a d'ailleurs mis en ligne la semaine dernière une vidéo expliquant en quoi vont consister ces essais.
Si ces essais à froid sont concluants, "l'électricien" procèdera en juillet prochain à des essais à chaud, des essais réalisés dans des conditions de température et de pression similaires aux conditions d'exploitation. "Là on va tester l'ensemble des systèmes, l'ensemble des fonctionnalités d'exploitation et de sûreté comme s'il y avait du combustible en cuve", expliquait il y a quelques semaines Laurent Thieffry.
Si la feuille de route est respectée, le combustible sera chargé dans un an et marquera le démarrage du réacteur. Mais la production d'électricité ne débutera réellement qu'au printemps 2019 avec son raccordement au réseau. Soit sept ans après la date initialement prévue. En septembre dernier, un responsable de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), le bras technique du gendarme du nucléaire, avait estimé que ce calendrier serait difficilement tenable.