Un responsable l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), le bras technique du gendarme du nucléaire, a estimé ce mardi que l'objectif de démarrer l'EPR fin 2018 serait difficilement tenable en termes de calendrier.
Ce ne serait pas le dernier retard. Si en juin dernier, l'Autorité de Sûreté du Nucléaire a donné son feu vert pour un démarrage de l'EPR de Flamanville programmé en fin d'année 2018, son bras technique, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a estimé ce mardi, par la voix d'un de ses responsables, que ce calendrier serait difficile à respecter.
"Au vu du planning d'EDF et de ce qui reste à faire, c'est tendu", a commenté Thierry Charles, directeur général adjoint en charge de la sûreté, lors d'une rencontre avec des journalistes. "Ce n'est jamais un long fleuve tranquille de faire démarrer un nouveau réacteur qui est un peu le premier de son genre (...)On peut s'attendre à des difficultés pendant les essais, ça c'est très clair, les essais ce n'est pas non plus un long fleuve tranquille. Peut-être que ça se passera bien, peut-être qu'il y aura des difficultés". Une réponse de Normand, en quelque sorte, pour un réacteur situé en Normandie.
Le chargement du combustible et le démarrage du réacteur est prévu pour fin 2018 avant que le réacteur ne soit raccordé au réseau au deuxième trimestre 2019. Selon EDF, le racteur devrait atteindre sa pleine puissance le 16 novembre 2019. Une précision inhabituelle pour un projet qui, depuis le début de sa mise en chantier fin 2007, a accumulé les retards. A l'origine, l'EPR devait démarré 2012.