Le gendarme du nucléaire (l'ASN) a demandé à EDF de procéder rapidement à des réparations sur les équipements électriques de 8 centrales qui présentent des anomalies préjudiciables en cas de fort séisme.
Belleville, Cattenom, Flamanville, Golfech, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban: ces huit centrales nucléaires ont un point commun. Leurs groupes électrogènes de secours ne seraient pas aptes à supporter un fort séisme. En cause: leur ancrage insuffisant. Une forte secousse pourrait décrocher et rendre indisponibles ces équipements censés garantir l'alimentation électrique de la centrale en cas de défaillance de l'alimentation électrique externe.
Une première anomalie avait été détectée par EDF en mars dernier à la centrale de Golfech, un évènement signalé par l'électricien, qui avait ensuite mené des contrôles sur l'ensemble des 20 réacteurs de 1.300 MW du parc français, détaille l'Autorité de Sûreté Nucléaire dans un communiqué. EDF a signalé mardi au gendarme du secteur que cette défaillance pouvait potentiellement concerner ces 20 réacteurs.
"Compte tenu de l'importance du sujet" l'ASN a demandé à EDF de "résorber au plus tôt" cette défaillance, à savoir "sous trois semaines" pour au moins l'un des deux diesel de secours et "sous un mois et demi" pour le second, a expliqué à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'Autorité.
"Aucun impact sur la sécurité des salariés ni sur l'environnement" selon EDF
De son côté, EDF a indiqué avoir entamé "un programme de renforcement de ces ancrages sur l'ensemble de unités de production de 1.300 MW" et que les "remises en conformité" de ces équipements sont "en cours" et seront achevées dans les délais.L'événement a été classé au niveau 2 sur l'échelle INES (échelle internationale de classement des événements nucléaires) qui en compte sept, souligne EDF, précisant que "les défauts à l'origine de cette déclaration n'ont eu aucun impact sur la sécurité des salariés ni sur l'environnement".