Des mois de retards ou deux ans, pour l'EPR à cause du défaut de ses soudures : c'est ce qui ressort de la dernière commission locale d'information, la CLI, à Flamanville.
EDF avait annoncé ce mardi 10 avril une nouvelle déconvenue sur le chantier de l'EPR. Des "écarts de qualité" avaient été détectés fin mars sur des soudures.
Ces défauts ont pour conséquence une date de mise en service du réacteur nucléaire repoussée, comme l'a expliqué EDF ce mercredi 4 juillet. La société ne parlait jusqu'alors que d'un éventuel retard supplémentaire quand l'ASN estimait le 7 juin dernier que le chantier représenterait à minima "quelques mois de travail".
"Ce qu'on sait, c'est qu'il y aura un impact sur le planning du projet. En revanche c'est beaucoup trop tôt pour le caractériser. L'ordre de grandeur, c'est quelques mois"", a déclaré le directeur des aménagements de ce chantier Bertrand Michoud, faisant le point sur les problèmes de soudures, lors d'une commission locale d'information réunissant industriels, Autorité de sûreté nucléaire (ASN), élus locaux, syndicats et associations.
Yannick Rousselet, de Greenpeace France, affirme que dans les couloirs de l'IRSN, bras technique de l'ASN, il était question d'un retard supplémentaire de "deux ans". Pour lui, la mise en service n'est pas à envisager avant 2021.