Un problème sur le système de pilotage du réacteur de l'EPR de Flamanville ? EDF assure que le planning sera respecté

Selon nos confrères de Libération, une partie des systèmes de pilotage de l'EPR de Flamanville connaitrait des dysfonctionnements. EDF indique à l'AFP que ce problème est connu et qu'il ne remet pas en cause le calendrier de remise en service.

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C'est un chantier qui a tout de la descente aux enfers, tant les embûches et déconvenues se sont accumulées depuis le premier coup de pioche donné en 2007. Un feuilleton au long cours dont l'épilogue semble encore incertain, selon les plus sceptiques. EDF, l'exploitant de l'EPR de Flamanville, lui, continue d'afficher une confiance sans faille et maintient son calendrier (maintes fois remanié par le passé). Et ce malgré de récentes révélations.

Problème de béton, fissures dans la cuve, soudures défectueuses, à cette liste non exhaustive, nos confrères de Libération ont ajouté ce mardi dans leurs colonnes un nouveau dysfonctionnement affectant le système de pilotage du réacteur nucléaire de nouvelle génération. " Deux systèmes essentiels qui permettent de piloter le réacteur sont victimes d’une panne problématique pour le démarrage de l’EPR", assure le quotidien. 

"Reconnecter les bons fils aux bons endroits", selon EDF

Beaucoup de bruit pour rien, assure EDF, joint par l'AFP puis par notre équipe. L'électricien indique que le problème a été identifié depuis quelques temps (2019 selon Libération) et qu'il a bien été intégré dans son planning. Deux systèmes de contrôle connaissent " des problèmes de connexion entre le câble et le capteur", selon EDF, pour qui "il s'agit d'une intervention relativement simple, où il faut reconnecter les bons fils aux bons endroits".

Ces difficultés concernent un premier système de mesure, appelé RPN, constitué de quatre capteurs de mesure situés autour de la cuve, qui permet de connaître en continu le niveau et la distribution de puissance le long des assemblages de combustible et autour du cœur, ainsi qu'un deuxième système de mesure interne, appelé RIC, qui permet de mesurer de façon plus précise la répartition de la puissance par insertion temporaire dans le cœur du réacteur de capteurs mobiles à l'intérieur de canaux prévus à cet effet.

2023 toujours en ligne de mire

" Ce sujet RIC/RPN est connu et il a été évidemment partagé avec l'autorité de sûreté", a indiqué EDF, pour qui " c'est identifié dans ce qui s'appelle le "reste à faire" et donc c'est en cours de reprise". Selon l'électricien, le problème devrait être résolu d'ici la fin de l'année et ne devrait pas remettre en cause le planning annoncé le 13 juin dernier. " Flamanville est aujourd'hui plus proche d'une centrale en exploitation que du chantier", assurait alors Alain Morvan, le directeur du projet Flamanville 3. L'année 2023 reste en ligne de mire. Le premier trimestre doit être consacré à des essais de l'installation avant un chargement de combustible au trimestre suivant et "la production des premiers mégawatts sur le réseau avant la fin de l'année 2023". Fin juin, EDF avait convié la presse à une visite du chantier afin d'afficher sa confiance dans cette "dernière ligne droite".

Joint au téléphone par notre équipe, Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire chez Greenpeace et en lutte contre le projet EPR depuis de nombreuses années, préfère pour le moment rester prudent. Il a sollicité l'ASN, le gendarme du nucléaire, et l'IRSN pour obtenir d'avantage d'informations avant de commenter les révélations de nos confrères de Libération


Le chantier de l'EPR cumule aujourd'hui 11 ans de retard et son coût est désormais estimé à 12,7 milliards, contre 3,3 milliards prévus initialement. "L'EPR est un échec pour toute la filière électronucléaire française et nous devons en tirer toutes les conséquences", fustigeait Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie à l'automne 2019. Quelques mois plus tard, c'est la Cour des comptes qui rendait un rapport très sévère sur la construction du réacteur de nouvelle génération à Flamanville, pointant "un échec opérationnel, des dérives de coûts et des délais considérables". Depuis, le président de la République a annoncé le lancement d'un programme de six réacteurs nucléaires EPR, voire 14. L'un d'entre eux pourrait voir le jour à Penly, près de Dieppe, en Seine-Maritime.

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