La 4e édition du "Fish and Films festival" de Granville se tient du 28 novembre au 1er décembre, avec une sélection de films normands et britanniques variés dans les styles et les durées.
"Nous sommes allés encore plus loin cette année, avec plus de films et plus de séances" se réjouit, Flora Gelot, organisatrice du "Fish and Films festival" de Granville aux côtés de Maryline Poux, à l'approche de la 4e édition de l'événement cinématographique.
27 courts-métrages de moins de 30 minutes seront présentés au grand public cette année, entre le 28 novembre et le 1er décembre dans divers lieux culturels, dont le cinéma Le Select et la médiathèque de la ville côtière normande.
Avec une ambition qui reste la même : "promouvoir le cinéma auprès de tous et soutenir la création normande et britannique" comme le confie, Flora Gelot, journaliste de formation et passionnée par le cinéma.
Des courts-métrages de plus en plus produits
Souvent considéré comme le parent pauvre du long-métrage ou simplement une étape expérimentale avant la réalisation de films de plus de 60 minutes, le court-métrage est défendu par les organisatrices comme un art à part entière.
"Certains réalisateurs, qui ont projeté leur premier film ici lors des précédentes éditions de Fish and Films, s'orientent par la suite vers du long-métrage. Mais d'autres restent fidèles aux courts-métrages. C'est un format trop peu représenté à mon sens alors qu'il existe des films vraiment à voir, dont certains sont très produits, par des chaînes comme Arte ou France Télévisions", estime Flora Gelot, qui précise en parallèle qu'un atelier sur "l'économie du court-métrage" sera organisé à la médiathèque le samedi 30 novembre en présence de professionnels.
On peut raconter des histoires fortes en 5, 10 ou 20 minutes, qui sont parfois mieux construites que dans des longs métrages
Flora GelotOrganisatrice du Fish and Films festival
Un art dans lequel certains talents passés par le festival excellent. À l'image d'Amélie Bonnin, dont le film "Partir un jour", diffusé en 2022 au "Fish and Films", a tout récemment remporté le César du meilleur court-métrage de fiction 2023.
Des courts-métrages inspirés de l'actualité
Pour cette 4e édition du "Fish and Films", les deux organisatrices du festival ont une fois encore eu à cœur de proposer au grand public une programmation équilibrée.
"Les films sont aussi normands que britanniques, avec des durées différentes, des genres différents. On retrouve du documentaire, de l'animation, de la comédie. Même si, depuis le covid, on reçoit des productions de plus en plus sombres" précise la créatrice de l'événement, qui a choisi les films projetés avec un comité de sélections de six autres passionnés.
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Les thématiques représentées évoquent, pour la plupart, les histoires qui marquent l'actualité.
Plusieurs courts-métrages sélectionnés dressent le portrait de la situation des femmes, que ce soit en Afghanistan ou dans le sport. On a également été interpellé par des productions qui parlent du racisme. Mais on garde une programmation large, avec aussi des films de genre ou plus artistiques.
Flora GelotOrganisatrice du Fish and Films festival
Nouveauté pour cette 4e édition : en plus des deux traditionnels Prix du Public et Prix des lycéens et étudiants, un troisième prix, celui du Jury, sera décerné par cinq professionnels du milieu (acteur, réalisatrice, directrice de cinéma et de festival).
Trois "Trofish", créés par les mains de l'artiste londonienne spécialisée dans la céramique Louise Madzia, récompenseront la qualité des auteurs et réalisateurs britannico-normands, dont certains pourraient devenir la relève du cinéma.
"Fish and Films festival", du 28 novembre au 1er décembre 2024, à Granville. Le programme complet à découvrir sur fishandfilms.com.