Greenpeace manifeste devant l'entrée de l'EPR de Flamanville

Alors qu'une réunion d'experts s'est tenue au siège de l'ASN en début de semaine sur le couvercle de la cuve, l'ONG environnementale manifeste ce mercredi matin son opposition à la mise en service du réacteur nucléaire de troisième génération.

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Les militants de Greenpeace, farouchement opposés au nucléaire, manifestent ce mercredi matin devant l'entrée de l'EPR de Flamanville. L'ONG environnementale dénonce "un coup de force d'EDF et d'Areva" alors que les conditions de sécurité nécessaires à la mise en service du réacteur nucléaire de troisième génération sont en débat. "On est là pour interpeler le ministre. Il ne doit pas donner l'autorisation de démarrer l'EPR. L'EPR est dangereux", a déclaré Yannick Rousselet, le chargé des questions nucléaires de Greenpeace France.



Cette manifestation est organisée alors qu'un groupe de 31 experts s'est réuni en début de semaine au siège de l'ASN, le gendarme du nucléaire. Au coeur des débats: la cuve de l'EPR dont l'acier présente des anomalies de fabrication. Détectées fin 2017 par Areva, ces anomalies avait été rendues publiques par l'Autorité de Sûreté Nucléaire. "Il y a un vrai enjeu de sûreté. La cuve doit maintenir la radioactivité, c'est la seconde barrière de confinement",  rappelait lundi midi sur notre antenne David Boilley, président de l'Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l'Ouest (ACRO).

C'est le couvercle de cette cuve qui suscite le plus d'inquiétude. Selon l'agence Reuters, qui avait pu consulté le rapport de l'ASN et de l'IRSN transmis aux experts, cette pièce aurait une durée de vie limitée. Son rapide remplacement serait d'ores et déjà sérieusement envisagé. Mais cette procédure, depuis la commande d'un nouveau couvercle à son installation, en passant par sa fabrication, prendrait plusieurs années.



"L'ASN ne peut pas se contenter de donner son autorisation en demandant juste quelques ajustements et vérifications plus tard. (...) Ou bien les pièces sont conformes ou bien elles ne le sont pas. Il n'y a donc qu'une seule réponse possible: la cuve doit être rejetée, tout comme son couvercle", a protesté Yannick Rousselet (Greenpeace), qui a assisté comme observateur à une grande partie de la réunion du groupe d'experts.

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