La pêche et la commercialisation sont interdites dans plusieurs bassins de production de coquillages du Morbihan et de la Baie du Mont-Saint-Michel après la contamination d'huîtres au virus de la gastro-entérite.
Mauvaise nouvelle pour les amateurs de coquillages. Par arrêté préfectoral, la préfète d'Ille-et-Vilaine a annoncé l'interdiction temporaire de la pêche maritime professionnelle et de loisirs, du ramassage et de la commercialisation de coquillages venant de la baie du Mont-Saint-Michel et la zone conchycole d'Hirel.Un risque pour la santé humaine
La raison : la détection du "norovirus", cause la plus courante de gastro-entérite."Cette contamination [est] susceptible d’entraîner un risque pour la santé humaine" affirme la Préfecture, qui précise que l'interdiction s'appliquera "jusqu'au rétablissement d'une situation sanitaire satisfaisante".
Des rappels de produits ont également été réalisés.
Les conchyliculteurs en colère
Interrogé par l'AFP, le Comité régional de conchyliculture (CRC) de Bretagne Sud dénonce la pollution de rejets côtiers et estime à 150 le nombre d'entreprises ostréicoles concernées dans le Morbihan, sur un total de 330."Nous avons depuis Noël un phénomène de gastro-entérite, mais les rejets ne sont pas toujours bien traités par les stations d'épuration et le virus se retrouve en milieu maritime, ce d'autant plus avec les pluies que nous avons eues", explique Philippe Le Gal, président du CRC, qui demande au préfet et à l'Etat d'enquêter sur l'origine de cette contamination, notamment sur les systèmes d'assainissement.
Une crise passagère selon le préfet du Morbihan
Interrogé par l'AFP, le préfet du Morbihan Patrice Faure estime qu'il s'agit d'une crise passagère et peu fréquente liée à une conjonctions de plusieurs facteurs, à savoir l'épidémie de gastro-entérite favorisée par les températures basses et de fortes pluies qui ont duré, "avec des eaux de ruissellement qui ont alimenté les stations d'épuration et les systèmes d'assainissement non collectifs, occasionnant parfois des débordements dans les rivières".Une rencontre est prévue au ministère de l'Agriculture, a ajouté M. Faure, qui table néanmoins sur "un retour rapide de la qualité des huîtres".
Il s'agit notamment d'étudier la question de l'accélération de la recherche pour trouver un processus de décontamination rapide des huîtres, et d'étudier les possibilités d'indemnisation.