En février dernier, deux jeunes, âgés de 21 et 23 ans, s'étaient donnés rendez-vous sur les réseaux sociaux pour escalader l'abbaye du Mont-Saint-Michel. Une grimpette illégale et sanctionnée quelques mois plus tard par le tribunal de police de Coutances.
L'un est couvreur dans le Maine-et-Loire. L'autre étudie l'informatique dans la capitale. Les deux jeunes hommes, âgés respectivement de 21 et 23 ans, ne se connaissaient pas avant de tenter leur ascension. Tout juste avaient ils fait connaissance et pris rendez-vous sur le réseau social instagram. Les deux spidermen en herbe se sont retrouvés au pied de la Merveille en février dernier pour tenter de la gravir. L'un d'entre eux est même parvenu jusqu'au pied de l'archange qui culimine à plus de 150 mètres de haut.
Une ascension périlleuse et illégale. C'est ce que leur a rappelé ce lundi le tribunal de police de Coutances qui les a condamnés pour intrusion non autorisée dans un lieu historique ou culturel à une amende de 800 euros. Les deux protagonistes risquaient jusqu'à 1500 euros d'amende pour cette infraction. Ils devront également verser 1 euro symbolique à l'association des monuments historiques.
Une occasion de "voir du monde"
Julien, le couvreur de 21 ans, a affirmé à l'audience avoir "beaucoup de respect pour les monuments historiques" et ne pas savoir qu'il était interdit de grimper sur l'échafaudage puis sur l'abbaye elle même. Jamais venu au Mont-Saint-Michel auparavant, Esteban, son compagnon d'un jour, a lui expliqué qu'il vivait alors très mal le confinement et la solitude des cours à distance et avoir profité de l'occasion pour "voir du monde". "C'est un très beau monument. Il est très bien placé", a-t-il déclaré à la barre.
Deux tentatives
Les deux jeunes hommes ont présenté leurs excuses à l'audience. Ils s'étaient aidé d'un échafaudage pour monter sur le toit de l'abbaye, avant d'escalader la flèche. Ils avaient fait deux tentatives espacées de quelques jours. C'est lors de la seconde, qu'ils s'étaient fait pincer par les gendarmes alertés. L'objet de cette action était de faire des photos inédites pendant qu'un drone les filmait. Les pilotes des drones ont d'ailleurs été condamnés fin septembre par le tribunal Coutances à des amendes de 2000 euros (dont 1700 avec sursis) et 4000 euros (dont 3700 avec sursis). Aucune dégradation n'avait été commise pendant leur ascension.